Interpellé par les journalistes sur la crise de Ghardaïa, à sa sortie de l’hémicycle Zighoud-Youcef où il venait d’assister à l’adoption de deux projets de loi que son département a présentés à l’APN, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a indiqué que le gouvernement “a tracé un plan pour restaurer la sécurité et rétablir l’ordre public à Ghardaïa. C’est un plan élaboré sur la base de la raison et de la sagesse. Les pouvoirs publics ont été instruits pour l’appliquer. La wilaya redeviendra comme avant”.
Le membre de l’Exécutif n’a pas donné davantage de détails sur la manière envisagée par le gouvernement pour sortir une région et une communauté du cercle de violence dans lequel elles se débattent depuis presque une année.
Le ministre de l’Intérieur s’est également prononcé sur l’action de trois députés (Khaled Tazagharth, Habib Bouzeghdid et Karim Tabbou) transfuges du FFS, qui souhaitent créer un parti politique, l’Union démocratique et sociale (UDS), mais sans succès.
Ces députés se sont mis debout face au ministre durant toute la durée de sa présence dans l’hémicycle, portant des pancartes avec l’inscription suivante : “Nous revendiquons notre droit constitutionnel pour la tenue du congrès constitutif de l’Union démocratique et sociale.
” En marge des travaux de la Chambre parlementaire, l’ancien premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, a expliqué que ses collègues et lui n’ont pas trouvé d’autre moyen que celui-ci, pour alerter sur une situation de blocage. “Nous avons introduit la demande pour l’organisation du congrès constitutif. Mais nous sommes bloqués par l’administration depuis une année”, a-t-il affirmé.
Avant de quitter la plénière, le ministre de l’Intérieur a déclaré avoir “pris acte de la revendication présentée par les députés”. Devant les journalistes, il a déclaré que c’est là “une position démocratique. J’ai lu, j’ai compris et je vais prendre en considération cette préoccupation”.
S. H.