Sur 700 taxis collectifs que compte la capitale, il n’en reste que 280 à cause des sanctions disciplinaires.
Les taxis collectifs de la wilaya d’Alger montent au créneau. Plus de 250 taxis collectifs observent un mouvement de protestation. Ce mouvement concerne les stations, des place Audin et du 1er-Mai, des Martyrs, Ruisseau, a-t-on constaté jeudi dernier auprès des représentants du syndicat des taxieurs.
Les taxis devant assurer régulièrement les lignes de Hydra, El Biar, El Madania, El Mouradia, Bab El Oued et autres quartiers réitèrent leurs revendications jusqu’à leur satisfaction. Ils demandent, notamment de voir leurs tarifs alignés sur ceux des autres taxis collectifs qui ont bénéficié des augmentations de 20 à 30 DA.
«Le ministère du Transport a décidé les augmentations des prix tous azimuts depuis le 1er janvier 2013. Il y’a des lignes où les tarifs ont connu une augmentation et d’autres qui n’ont pas été concernées. On ne peut pas continuer à travailler avec le prix unitaire de 20 DA la ligne depuis 16 ans, alors que d’autres taxis ont bénéficié des augmentations», regrettent les grévistes.
Avec les bouchons quotidiens que connaît la capitale, les taxis collectifs n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Les prix des véhicules, de la pièce de rechange, la dégradation du pouvoir d’achat ne sont plus les mêmes qu’il y a 20 ans, ont souligné les chauffeurs de taxi, qui affirment que même leurs clients sont d’accord pour les augmentations des tarifs. Mohamed L, chauffeur de taxi âgé de 60 ans environ affirme: «Les deux lignes d’El Madania et Hydra ont connu une augmentation à 30 DA, mais, malheureusement, on ne dit pas pourquoi la même décision n’est pas appliquée pour les lignes d’El Biar et El Mouradia, alors que l’on prend beaucoup de temps pour arriver à la station», a-t-il déploré.
Aucun taxi collectif de quatre places ne peut s’en sortir avec 80 DA la ligne pour une moyenne d’une heure de temps d’arrivée, selon d’autres taxieurs, qui ont décidé de continuer à marquer les demi-journées de protestation les lundi et jeudi de la semaine.
Contacté par téléphone, Hocine Aït Braham, représentant du syndicat des taxis collectifs affiliés à l’Ugcaa revient à la charge. «Il y a des augmentation de 5 DA/km pour les uns, mais pas pour d’autres. Rien ne justifie ce deux poids, deux mesures», dit-il. Avant de révéler que sur les 700 taxis collectifs, il n’en reste que 280 environ. Les taxis collectifs défaillants ont été obligés de se rabattre vers le taxi compteur qui est une formule plus compliquée que le taxi collectif. Le compteur est installé au marché noir à un prix estimé à plus de 30.000 DA, alors que son prix n’est que de 6000 DA, selon M.Aït Braham.
Selon notre interlocuteur, la formule de taxi collectif est plus demandée par les usagers que le taxi compteur. «Mais, il va falloir mettre de l’ordre pour répondre aux besoins des passagers qui ne trouvent pas de place, d’où les longues chaînes dans les stations de taxis collectifs», a-t-il ajouté.