La taxe de sortie du territoire tunisien pour les touristes étrangers, décidée par le gouvernement tunisien ne relèverait pas pour l’Algérie de « mesures discriminatoires ou arbitraires ».
C’est ce que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a répondu à une question sur la position de l’Algérie vis-à-vis de cette nouvelle mesure prise par la Tunisie, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères portugais, Rui Chancerelle de Machete tenue lundi à Alger.
Il n’a pas manqué l’occasion de souligner que le gouvernement algérien a reçu « toutes les garanties de la partie tunisienne pour le report de l’application de cette mesure qui concernera pas les citoyens algériens qui visiteront la Tunisie en cette période ». Néanmoins Lamamra précise aussi qu’il ne fallait pas « appréhender cette mesure sous l’angle de la réciprocité » ni y percevoir une volonté d’imposer des mesures arbitraires aux citoyens algériens par les voisins tunisiens ».
Pour lui « l’Algérie étant connue pour son attachement à la préservation de la dignité de ses citoyens à l’étranger, à sa souveraineté nationale et au principe de réciprocité ».
Le ministre algérien des Affaires étrangères a, dans le même sillage, relevé que « ces mesures seront appliquées à tous dans les délais arrêtés par le gouvernement tunisien et ce conformément à la loi en vigueur en Tunisie. Elles ne sont ni discriminatoires ni arbitraires ».
A cet effet, il a souligné que « l’Algérie et la Tunisie sont liées par une relation très privilégiée » qui « se développe pour devenir une relation exemplaire dans la région du Maghreb », rappelant l’importance de l’appui de l’Algérie à la Tunisie dans les domaines, économique, financier et sécuritaire notamment en cette période de transition démocratique.
Il a ajouté que la Tunisie a toujours réservé un bon accueil aux citoyens algériens, sans visa même lors des années du terrorisme « où l’Algérie luttait seule contre ce fléau dans un contexte ou certains ne le lui reconnaissaient pas alors que d’autres parlaient d’une guerre civile ou de violence politique ».