Le taux national de remplissage des barrages en exploitation a atteint en juin 2012, 81,35%. Un taux record jamais atteint depuis l’indépendance. C’est ce qu’a indiqué, hier, le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal.
Le taux national de remplissage des barrages en exploitation a atteint en juin 2012, 81,35%. Un taux record jamais atteint depuis l’indépendance. C’est ce qu’a indiqué, hier, le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal. Invité du forum du quotidien Liberté, M. Sellal a fait savoir que ceci est dû la pluviosité favorable et à la mise en œuvre de la politique de préservation de la ressource au niveau des ouvrages, concernés par la démarche des réserves stratégiques régionales. A ce titre le ministre a estimé que la situation en matière de mobilisation de cette source vitale s’est nettement améliorée ces dernières années, soulignant que le parc des ouvrages qui compte 71 unités, représente aujourd’hui une capacité globale de stockage de 7,4 milliards de mètres cubes. Cependant, « cela ne doit pas occulter le fait que l’Algérie demeure un pays où l’eau est rare », a-t-il soutenu. Afin de faire face aux besoins en eau, « les pouvoirs publics ont mis en place ces dernières années une politique volontariste, pour accroître la mobilisation de la ressource en eau, moderniser les infrastructures de distribution et d’assainissement et développer une bonne gouvernance afin d’assurer une bonne prise en charge et une meilleure maintenance des infrastructures hydriques », a-t-il expliqué. Selon le ministre grâce à cette politique volontariste, le nombre des infrastructures hydrauliques a doublé en une décennie. D’autres projets d’envergure sont en cours de réalisation. Le ministre a rappelé que 14 nouveaux barrages sont en phase d’achèvement ainsi que la réhabilitation des équipements de 14 autres. S’agissant du problème de maintenance de l’exploitation du parc hydraulique, le ministre a fait savoir que l’investissement en matière d’équipements n’a pas été suivi de moyens financiers conséquents et la subvention de l’Etat demeure faible. Il a révélé qu’une réflexion globale sur ce dossier est menée au niveau du gouvernement, ajoutant qu’elle est programmée pour être finalisée durant le dernier trimestre 2012. Ainsi, la maintenance des ouvrages hydrauliques et l’optimisation de leur rendement constituera à l’avenir le véritable axe prioritaire de l’action publique en matière des ressources en eau.
Interrogé sur la situation d’assainissement au niveau d’Alger, le ministre a indiqué que le collecteur souterrain de Bab El Oued acheminé à la station d’épuration de Baraki a permis de diminuer les rejets en mer et d’augmenter ainsi le nombre des plages ouvertes à la baignade.
S’agissant de la gestion déléguée, le ministre a estimé que celle-ci a été satisfaisante notamment à Alger et Oran. Au niveau de Constantine, l’entreprise allemande chargée de la gestion a été défaillante. Ce qui a induit la résiliation du contrat et le management a été confié à un encadrement national.
S’agissant de la délivrance des autorisations d’exploitation des eaux de sources, le ministre a fait savoir que la commission devrait se réunir le mois d’octobre prochain pour étudier 20 dossiers de demande d’autorisation. Parmi ces dossiers, 15 répondent aux normes exigées. Le ministre a fait savoir dans ce sillage que 45 autorisations a été délivrées jusqu’ici dont 38 produisent de l’eau minérale répondant toutes aux normes CE.
Salima Ettouahria
