Taux de chômage en 2011: Temmar ordonne une deuxième enquête à l’ONS

Taux de chômage en 2011: Temmar ordonne une deuxième enquête à l’ONS

Le ministre de la Prospective et des Statistiques, M. Hamid Temmar a demandé à l’ONS une deuxième enquête pour calculer le taux de chômage en 2011, estimant que le taux arrêté lors de la première enquête ne « traduisait pas la situation de l’emploi en Algérie ».

Pour 2011, « ils ont avancé (l’ONS) trois chiffres mais j’ai dit que je ne prendrai aucun d’eux car je ne peux pas dire que 9%, 10% ou 11% est le bon chiffre, alors qu’il est celui de septembre. C’est celui de la rentrée(sociale), si je mène mon enquête en janvier je pourrais avoir un autre chiffre », a déclaré le ministre à l’APS, en marge de la présentation de son livre « la transition de l’économie émergente ». Selon le ministre, les trois taux arrêtés par l’ONS, n’ont pas été validés par son département, car calculés sur la base des résultats d’une seule enquête annuelle qui ne reflète pas la véritable situation du chômage en Algérie.

M. Temmar indique que pour fiabiliser les chiffres de l’emploi, plusieurs pays recourent à trois enquêtes au moins par an, desquelles ils tirent une moyenne annuelle qui renseigne effectivement sur le taux de chômage atteint durant uneannée donnée.

L’Office national des statistiques (ONS) recourt à l’enquête sur terrain, qui est une méthode fiable comparée à la méthode macroéconomique « mais le problème est qu’ils l’a font (l’enquête) une fois par an durant le mois de septembre, donc quand on publie des taux de 9% de 10% ou de 11% ce n’est pas le taux de chômage (réel) de Algérie, c’est le taux de chômage de l’Algérie durant le mois de septembre » seulement, a-t-il dit.

Le ministre a dit avoir instruit l’ONS de réaliser une deuxième enquête que l’Office est en train de mener. Ses résultats seront connus dans deux mois. « Quand j’ai vu le taux de chômage qui était de 10% (en 2010) et qui a légèrement changé, j’ai dit que je ne peux pas l’accepter », a indiqué le ministre refusant de divulguer les trois taux élaborés par l’ONS puisqu’ils n’ont pas été avalisés par son département.

« J’ai refusé le chiffre de l’ONS parcequ’il ne traduit pas la situation de chômage ou de l’emploi », en Algérie.

D’habitude, l’office publie chaque mois de mars les résultats de son enquête sur le chômage en Algérie mais les chiffres concernant l’année 2011, n’ont pas été publiés à ce jour, car contestés par le ministère de la Statistique et de la Prospective.

Le ministre a aussi critiqué la manière avec laquelle sont menées les enquêtes de l’ONS, en précisant qu’elles sont élaborées sur la base d’un seul constat de la situation de l’enquêté, alors que dans d’autres pays les enquêtés sont questionnés deux fois durant la période de l’enquête. « Dans d’autres pays les enquêteurs font deux passages en questionnant l’enquêté deux fois s’il travaillait ou non, alors que chez nous ont fait un seul passage. Ce sont des choses qui doivent changer », dira M. Temmar.

« En tant que professionnel, ce qui est important dans ce chiffre est qu’on le communique à la Banque mondiale, à l’Union européenne, donc c’est un chiffre qui devient international », relève-t-il, d’ou la nécessité de le rendre fiable.

Pour 2011, le taux de chômage ne devrait pas être supérieur à 10%, prédit le ministre. Ce taux avait atteint 10% en 2010