A une semaine du coup d’envoi de la compétition internationale dans le groupe H de l’EN et la rencontre attendue à Belo Horizonte contre la Belgique, Abdelhafid Tasfaout l’un des adjoints de l’entraîneur national Vahid Halilhodzic a décortiqué la période précédente qui a vu l’EN effectuer deux stages consécutifs avant de rallier Sorocaba pour attaquer la dernière phase précompétitive.
L’ancien attaquant de l’AJ Auxerre a eu la part du lion pour ce qui est des questions, alors qu’il était accompagné du duo Taïder-Ghilas et souvent il était contraint de parler du match contre la Belgique qui tient en haleine tout le peuple algérien, le coach adjoint comme Vahid pense qu’un bon début pourrait être décisif : «La clé de la qualification ? Moi, je dirai que dans de telles compétitions sous forme de mini-championnat, le premier match a une grande importance pour la suite du parcours, et le match de la Belgique va avoir cette grande importance, mais on ne doit ni sous-estimer ni surestimer nos adversaires, la Belgique reste la Belgique et l’Algérie reste l’Algérie. Comme ça, on aura toutes nos chances de faire un bon résultat dès la première journée», dira-t-il d’emblée.
«Nous les respectons, mais on ne les surestime pas»
Le natif d’Oran affirme qu’un travail d’investigation a été effectué pour cerner cette formation belge, et cela a accouché d’un plan : «Concernant la Belgique, on l’a bien vue, on connaît ses points forts, ses points faibles, tous ses joueurs, sa façon de jouer, et on peut avoir des difficultés quand on les joue, ça c’est pour les stats, les joueurs ont donc largement le temps de voir des vidéos, pas tous les matches, car c’est plus intéressant de faire des séquences et des montages bien précis, mais c’est à nous d’être présents, car si regarder des K7 peut être bénéfique, en revanche, le plus important, c’est d’être prêt le jour J.»
«Ils sont favoris, tant mieux »
A la question de savoir le meilleur moyen de battre les Belges, le membre du staff technique répond : «D’abord, le fait qu’ils soient favoris est un avantage pour nous, ensuite il faut être bien en place, on sait que la force de la Belgique, c’est son potentiel, à nous de les contrer, le plus important, c’est de ne pas prendre de buts, après on pourra espérer mieux», enchaînera-t-il.
«Le terrain tranchera»
Depuis quelque temps, on ne parle que de la Belgique, et on oublie un peu les autres équipes, n’est-ce pas une erreur de la part de l’EN ? Tasfaout explique : «On a 3 matches, on parle certes de la Belgique, car c’est le premier de la série, et après cette rencontre, on aura le temps de regarder l’autre partie, Corée-Russie, et là, on verra l’évolution de ces formations, on sait que pour passer, il faut 3 exploits, il nous faut trois finales, mais si on parle de la Belgique un peu plus que les autres, c’est parce que c’est le premier match, s’il y avait par exemple la Corée en premier, on serait actuellement en train de parler d’eux, car c’est le match qui te fait entrer dans la compétition avec toute l’importance que cela puisse avoir, en somme, la Belgique est favorite, mais au final, c’est le terrain qui va trancher», a-t-il expliqué.
S.M.A.
Il évoque les problèmes défensifs de l’équipe
«Les attaquants aussi doivent défendre»
Critiquée par les connaisseurs, notamment lors de la partie contre l’Arménie, puis lors de la première mi-temps contre la Roumanie, la défense de l’EN inquiète les fans des Verts.
Que ce soit dans l’axe ou à droite, il reste encore des réglages à faire, d’autant que le prochain adversaire a pour nom la Belgique, Tasfaout n’a pas nié la présence de ce problème, il est même allé jusqu’à le lier à un manque de soutien des attaquants : «Dans le foot, il y a deux phases, la phase offensive et la phase défensive, si les joueurs en attaque ne font pas leur boulot à 90%, le poids retombera sur la défense, et c’est ce compartiment qui sera pointé du doigt, donc il faut des retouches, et si chacun accomplit sa mission, ça marchera bien, on fera en sorte de tout régler, le coach a fait tourner l’équipe, l’aspect défensif est un travail collectif, car si l’attaquant marque, la défense aura moins de pression, donc pour l’aspect défensif, tout le monde est concerné.»
«La seconde mi-temps de la Roumanie, une référence»
L’EN a su stabiliser sa défense contre la Roumanie en seconde mi-temps, alors qu’en première période, il y avait des brèches qui auraient pu coûter à l’EN plus que le but encaissé, Tasfaout a affirmé que la seconde mi-temps dudit match reste celle qu’ils suivront comme exemple et comme feuille de route pour redresser la barre : «Je ne cesserai jamais de dire et redire que la seconde mi-temps contre la Roumanie restera notre mi-temps référence, on était solides, ça sera notre feuille de route pour la suite.»
«Vahid a fait des choix, il les assumera»
Alors que la liste des convoqués est connue depuis bien longtemps, on trouve toujours l’occasion de s’interroger sur ce qui a poussé Vahid à rejeter certains joueurs, notamment des locaux, comme Benlamri, Chafai et Hachoud, leur présence aurait-elle changé quelque chose ? Abdelhafid répond : «Quand on est sélectionneur, c’est difficile de faire des choix, le coach avait une liste élargie de 30 à 32 joueurs, il fallait faire un choix, de 30, puis 23, le peuple peut donner son avis, mais la sélection a un responsable, si lui a fait ce choix, il n’y aura que le temps qui nous dira s’il a raison ou pas, je ne pense pas qu’il y ait un coach dans le monde entier qui puisse laisser un titulaire indiscutable sur le banc, donc le coach a fait son choix, il faut le respecter», a-t-il indiqué.
S. M. A.
Le staff se donne le temps pour entériner les choix
«On a tiré des enseignements, l’ossature est connue»
Le coach adjoint des Verts a affirmé qu’il était encore tôt pour parler du onze titulaire, d’autant que jusqu’ici l’EN a montré deux visages, l’un attrayant et l’autre l’est moins, mais il reconnaît tout de même que l’ossature s’est dégagée, en attendant le travail qui sera effectué durant cette semaine qui reste avant la Belgique : «Le mot inquiétant à 10 jours d’une compétition officielle n’est pas tout à fait le mot à utiliser pour un sélectionneur national, l’entraîneur a essayé quasiment 2 équipes contre l’Arménie et la Roumanie, il y a des joueurs qui ont joué, ce qui lui a permis de tirer quelques enseignements, mais l’essentiel maintenant c’est de préparer celle qui commencera le 17 juin, l’ossature est là et le coach saura choisir après les prochains jours de travail.»
«On ne peut pas parler du onze à une semaine d’un match de Coupe du monde»
Alors que la presse publie chaque jour un onze différent du précédent, Tasfaout a avoué qu’il est complètement insensé d’évoquer le onze à une semaine de la fin de la préparation et du début de la compétition : «On ne va quand même pas parler du onze entrant à une semaine du match, le plus important c’est que tout le monde soit prêt pour ce match et qu’il n’y a pas de blessés, le coach a eu la chance de voir quasiment 22 joueurs à l’œuvre, puisque seul le 3e gardien n’a pas joué, chaque joueur a eu la chance de jouer plus de 70 minutes, le coach a une idée sur l’état de forme de chacun d’entre eux, c’est ce qu’il leur demande, maintenant il reste encore une semaine, on va encore travailler tactique ici à Sorocaba.»
«Aucune place n’est acquise à 100%, on cherche l’équilibre»
Pour le membre du staff technique de l’EN, la force de cette équipe réside dans le groupe, c’est pour ça que Vahid en profite pour mettre tout le monde en concurrence, ce qui fait que malgré la garantie de voir certains éléments débuter le 17, celle-ci n’est jamais acquise à 100% : «Sincèrement, la force de cette équipe c’est bien le groupe, il n’y a aucune place acquise à 100%, le coach essaye encore de trouver la bonne formule et la bonne équipe pour un meilleur équilibre», ajoutera-t-il.
S. M. A.