Le général Athmane Tartag est le ministre-coordinateur du service de sécurité au niveau de la présidence, avec des prérogatives élargies « plutôt supérieures » à celles dévolues avant lui au général Toufik, a indiqué hier au Jeune Indépendant une source très au fait des questions sécuritaires .
« Tartag a un poste plus important que celui occupé par Toufik, notamment avec des services nouveaux », a précisé cette source qui a ajouté que Tartag sera comptable devant le président Bouteflika ». Cette source s’étonne d’ailleurs de « la légèreté avec laquelle des voix minimisent son nouveau rôle ».
Selon cette source, le général Tartag chapeautera les trois directions créées, à savoir la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE) et la Direction générale du renseignement technique (DGRT). Même si ces trois directions sont des « instances » de l’Armée nationale populaire (ANP), elles sont rattachées directement à la présidence de la République.
Ces trois entités travailleront en coordination avec la Gendarmerie nationale et la Sûreté nationale. Elles occuperont l’ancien siège du ministère des Affaires étrangères, à quelques mètres de la présidence de la République. « Sur un plan protocolaire et en termes de statut, il occupe la troisième place après le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le ministre d’Etat et des AE, Ramtane Lamamra », a encore expliqué cette source.
Avec le titre de ministre conseiller, le nouveau patron des services n’aura toutefois pas à siéger avec le gouvernement, sauf lorsqu’il s’agit du Conseil de sécurité nationale. Il va sans dire que le poste dévolu au nouveau patron du service de sécurité ne sera pas une tâche facile pour lui et il s’est déjà doté d’une équipe de spécialistes. Le général Tartag avait dirigé la lutte antiterroriste durant les années 1990.
En septembre 2015, il est nommé à la tête du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) en remplacement du général-major Mohamed Mediene dit Toufik. En janvier 2016, il est élevé au rang de ministre conseiller du président Bouteflika, en charge des affaires de sécurité, compte tenu que l’Etat et en fonction de la nouvelle Constitution s’oriente vers la mise en place d’institutions civiles de sécurité.