Le ministre tanzanien de l’Energie a démissionné, hier, devenant ainsi le troisième haut responsable gouvernemental poussé vers la sortie à cause d’un scandale de corruption dans le domaine de l’énergie, portant sur plus de 100 millions de dollars.
Le ministre de l’Energie, Sospeter Muhongo, a nié toute malversation. «Je n’ai rien fait de mal. Je ne suis pas un voleur. J’ai un bon parcours et je ne peux pas commencer à voler à mon âge. Je suis incorruptible», a-t-il dit. Il a affirmé avoir démissionné pour «mettre fin à ce débat sur le scandale» et «permettre à notre nation de se concentrer sur d’autres problèmes importants». Des élections présidentielles et législatives sont prévues en octobre prochain. Le mois dernier, la ministre de l’Aménagement du territoire avait déjà été limogée par le président Jakaya Kikwete, accusée d’avoir reçu 1,6 milliard de shillings (821 000 euros) d’un des propriétaires de la société indépendante de production d’énergie IPTL, au cœur de l’affaire. Le ministre de la Justice a également démissionné. Le scandale a éclaté lorsqu’un audit a révélé un versement frauduleux d’environ 120 millions de dollars de fonds publics à la société privée. Le bureau de lutte contre la corruption a ouvert une procédure contre cinq hauts responsables gouvernementaux accusés d’être impliqués dans l’escroquerie, qui ont tous plaidé non coupable. Plusieurs donateurs internationaux ont indiqué avoir bloqué des centaines de millions de dollars d’aide à la Tanzanie jusqu’à ce qu’ils soient satisfaits des résultats de l’enquête en cours.
Biskra : 250 palmiers dattiers et des arbres fruitiers détruits
Pas moins de 250 palmiers dattiers et de nombreux arbres fruitiers ont été détruits dans un incendie qui s’est déclaré dans la soirée de samedi dans une oasis située à Feliache (Biskra), selon la Protection civile. Le sinistre a réduit en cendres plusieurs dizaines de figuiers et d’oliviers, ainsi que des herbes sauvages dans cette oasis située à l’est de la capitale des Zibans. L’incendie a été circonscrit aux bout de sept (7) heures d’efforts .
Egypte : qui a tué Shaïmaa ?
Une manifestante a été tuée, hier, au Caire lors de heurts avec la police durant une rare manifestation d’un mouvement de gauche, a indiqué un responsable à la veille du quatrième anniversaire de la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir. Selon un porte-parole du ministère de la Santé, la manifestante, Shaïmaa al-Sabbagh, 34 ans, mère d’un enfant de 5 ans, est morte après avoir été blessée par des tirs de chevrotine. Des manifestants ont indiqué qu’elle avait été touchée par des tirs de chevrotine de la police, qui dispersait la manifestation. Toutefois, un respon-sable du ministère de l’Intérieur a démenti que la police ait utilisé des tirs de chevrotine pour disperser les manifestants. «Aucune arme, qu’il s’agisse de fusil à chevrotines ou à balles de caoutchouc n’a été utilisée. Il s’agissait d’une petite manifestation qui ne nécessitait pas le recours à de telles armes. Il n’y a eu que deux tirs de gaz lacrymogènes» a-t-il précisé. Le rassemblement de samedi soir, dans le centre du Caire, était organisé par le parti «L’Alliance populaire socialiste». «Le parti a décidé d’organiser une manifestation symbolique pour commémorer l’anniversaire de la révolution du 25 janvier 2011», avait indiqué un membre de la formation. «La police a tiré des gaz lacrymogènes et des tirs de chevrotine et a arrêté le secrétaire-général du parti, et cinq jeunes membres», a-t-il ajouté.
Pakistan : le pays plongé dans le noir
Le Pakistan s’est retrouvé plongé dans le noir dans la nuit de samedi à dimanche en raison de dégâts sur une ligne de haute tension imputés par les autorités à une attaque rebelle. La coupure d’électricité, l’un des pires incidents de ce type survenus au Pakistan, a privé de courant environ 80% du territoire, y compris Islamabad. L’alimentation avait été rétablie ce dimanche matin dans la majeure partie du pays, a déclaré un porte-parole de la compa-gnie nationale d’électricité, ajoutant que la situation redeviendrait totalement normale d’ici quelques heures. La coupure est survenue après minuit, lorsque une ligne à haute tension reliant une centrale privée de production électrique au réseau national a été endommagée, dans la province du Baluchistan au sud-ouest du pays. Le Pakistan est plombé par des coupures de courant à répétition. Son système de distribution électrique est complexe et souffre de problèmes chroniques d’infrastructures. Le secteur est en outre confronté à des défauts de paiement à répétition. Le président Nawaz Sharif, avait déjà dû annuler son déplacement cette semaine au Forum économique mondial de Davos (Suisse) à cause d’une grave crise énergétique née de la pénurie de pétrole.
Canada : aveugle, elle voit son bébé grâce à des lunettes spéciales
La vidéo montrant une jeune Canadienne aveugle découvrant son bébé qui vient de naître grâce à des lunettes spéciales de haute technologie faisait le tour d’internet, hier. La vidéo montre Kathy Beitz, 29 ans, en train de voir le petit Aksell, dont elle a accouché deux heures plus tôt, en décembre dernier. «C’est le premier bébé que je vois et c’est le mien, c’est bouleversant», dit la jeune femme devant la caméra alors qu’on la voit détailler les petits pieds et les mains de son nouveau-né. La jeune femme est atteinte d’une maladie génétique de dégénérescence maculaire de l’œil, la maladie de Stargardt. Elle porte pour la première fois ces lunettes, disponibles au prix de 15 000 dollars l’unité, qui permettent aux personnes qui ne sont pas atteintes d’une totale cécité de voir par un système de vidéos et de technologies qui agrandissent et contrastent les images. «Elle a accouché et a voulu tout de suite voir le bébé», a indiqué la sœur de la jeune femme, qui a filmé et posté la vidéo vue des centaines de milliers de fois. Yvonne Felix, atteinte de la même maladie, entend recueillir des fonds via son site MakeBlindnessHistory.com, pour offrir ces lunettes à qui en a besoin. «Nous avons voulu partager ça pour dire que nous sommes des gens normaux, et le monde marche comme ça maintenant, avec de la technologie», a-t-elle encore dit.
Comores : l’électeur le plus cher du monde ?
«C’est l’élection la plus chère du monde», proteste un ancien haut fonctionnaire électoral comorien, Idi Boina, au sujet des législatives, dont le premier tour a lieu ce dimanche matin aux Comores. «Nous sommes un pays démo-cratique, le problème n’est pas là, mais il y a du gaspillage. C’est scientifique», regrette cet expert, qui a fait des comparaisons internationales. Difficile à vérifier, mais avec près de cinq millions d’euros pour quelque 275 000 électeurs, «ça fait cher», concède également le ministre comorien de l’Intérieur. «Mais on a trois élections en même temps», ajoute-t-il à la veille du scrutin, qui regroupe plusieurs élections : il est couplé avec l’élection à un tour des représentants de chaque île, équivalent d’élus régionaux, dans un pays où les particularismes insulaires divisent profondément jusqu’au sein de l’administration. Au second tour des législatives, le 22 février prochain, auront lieu les municipales, avec un quota de femmes d’environ 30%. L’argent n’a pas empêché, de l’aveu même du ministre, des «ratés» dans les cartes électorales, mais a permis d’établir un registre sécurisé «biométrique» avec la photo des inscrits et leurs empreintes digitales. «Le cafouillage dans la distribution des cartes d’électeurs, que beaucoup n’ont pas reçues, nous a mis dans une situation difficile», avoue le ministre, accusant l’imprimeur. Face aux détracteurs du système biométrique, la motivation du gouvernement était de montrer que le système était crédible et en finir avec les contestations de la liste électorale.
France : un père soupçonné d’inciter ses enfants au jihad
L’homme de 45 ans battait ses trois enfants et les forçait à regarder des images violentes faisant l’apologie du jihad, a indiqué, hier, le parquet. L’homme a été mis en examen pour «provocation à des actes de terrorisme, violences sur mineurs de 15 ans par ascendant, soustraction par parents à ses obligations légales», a précisé le parquet. L’affaire avait démarré en novembre 2014, après le signalement de l’école d’un des trois enfants, âgés entre 6 et 10 ans, qui se plaignait de violences lorsqu’il passait le week-end chez son père. Les enfants de ce couple divorcé s’étaient également plaints d’avoir été contraints de regarder des images «d’une extrême violence faisant l’apologie du terrorisme». Le père de famille avait été interpellé après le dépôt de plainte de son épouse. En octobre dernier, onze personnes d’une même famille, originaires de Nice, étaient soupçonnées par les autorités du pays d’avoir quitté la France pour partir faire le jihad en Syrie. D’autres familles vivent avec impuissance l’embrigadement et les départs de proches pour cette région. Ivano Sovieri avait appris par les réseaux sociaux la disparition de sa fille Andrea, habitante de Nice âgée de 27 ans. Elle était allée rejoindre son mari, accompagnée de ses deux fils de 4 et 6 ans, pour faire le jihad. Les derniers chiffres du gouvernement font état de 390 jihadistes français dont une centaine de femmes qui combattraient en Syrie et Irak, 230 seraient en transit vers cette région et près de 190 seraient revenus sur le territoire.