L’Algérie affrontera la Tanzanie en éliminatoires du Mondial 2018. Si pour les Fennecs la route vers la Russie est encore longue, quid de ce premier obstacle ? Footafrica365.fr vous en dit plus sur ces Taifa Stars.
L’Algérie est fixée. C’est la Tanzanie que les Fennecs affronteront le mois prochain, en matchs aller-retour, pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Une inconnue, cette équipe est-africaine ? Pas tout à fait. Lors des éliminatoires de la CAN 2012, sous la houlette d’Abdelhak Benchikha puis de Vahid Halilhodzic, l’équipe nationale avait fait match nul à deux reprises et sur le même score (1-1) avec les Taifa Stars. De quoi inspirer la méfiance, d’autant qu’entre temps, la Tanzanie s’est illustrée en surclassant une autre équipe maghrébine, en l’occurrence le Maroc (3-1). C’était en mars 2013. Depuis, l’Algérie a réussi le Mondial que l’on sait et se trouve nantie du statut d’équipe africaine numéro 1 au classement FIFA, quand la Tanzanie ne pointe qu’à la 136eme place.
Mais le duel ne s’annonce pas aussi déséquilibré qu’il en a l’air à première vue. D’abord bien sûr en raison des limites étalées dans le jeu voire dans les résultats par les Fennecs ces derniers mois. Inutile d’insister là-dessus dans un article sur la Tanzanie. Michael Mwebe, journaliste au Guardian de Dar es Salam interrogé par Footafrica365.fr, met en avant les qualités de ces Taifa Stars, organisées comme les Fennecs en 4-4-2, mais avec deux vrais attaquants et un organisateur. « Le secteur offensif est le plus gros point fort de cette équipe. La Tanzanie joue avec deux joueurs du TP Mazembe, Mbwana Samata et Thomas Ulimwengu, en attaque, soutenus généralement par Mrisho Ngassa, un meneur de jeu au positionnement flottant. »
Un coach à la philosophie offensive
Evoluant lui en Afrique du Sud avec les Free State Stars, cet électron libre fait figure de pendant de Yacine Brahimi. Coach très offensif, nommé après la première journée des éliminatoires de la CAN 2017 qui vit l’équipe tanzanienne s’incliner lourdement Egypte (3-0), Charles Boniface Mkwasa a été fortement influencé par le chevronné technicien néerlandais Ven der Pluijm, actuel coach des Young Africans (l’un des clubs phares du pays), apôtre d’un football offensif décomplexé. « Contre le Malawi, dimanche, il n’a pas hésité à faire rentrer un attaquant alors que l’équipe était menée, rappelle Michael Mwebe. C’est un signe de son état d’esprit très joueur. »
Depuis l’arrivée aux manettes de Mkwasa, la Tanzanie va mieux. Contre le Nigeria, en septembre lors de la 2eme journée des éliminatoires de la CAN 2017, il a fallu un grand match de Carl Ikeme dans les buts des Super Eagles pour leur éviter la défaite. Et face au Malawi, les Stars se sont imposées sans coup férir grâce aux duettistes de Mazembe Samata et Ulimwengu. Tout n’est évidemment pas parfait. « Le gardien Ally Mustapha dit « Barthez » est bon sur les balles aériennes, mais le côté droit défensif et le milieu axial sont perfectibles », poursuit Michael Mwebe, avant de risquer un pronostic. « L’Algérie reste la grande favorite, ce qui ne veut pas dire que la Tanzanie n’est pas une équipe en progrès. » Un dernier mot sur la pelouse de Dar es Salam, « naturelle et bien entretenue ». Autant dire que les Fennecs ne devraient pas pouvoir invoquer cette sempiternelle excuse.