Alors que l’ONG l’a affublée de bons points l’année dernière en prenant en compte les progrès réalisés en matière de lutte contre la corruption, voilà que l’Algérie se retrouve en 2014 à la queuleuleu des pays les moins enclins à la perversion économique.
Transparency international (TI), dont les rapports ne sont pas tout le temps bien perçus par les Etats les plus corrompus, a classé l’Algérie à la 100e place, reculant ainsi de six échelons. Notre pays fait partie, selon cette ONG allemande, de ceux où élites politiques abusent systématiquement de leur autorité et opèrent dans l’impunité (ahurissante) la plus totale. Ils sauvegardent leurs intérêts personnels par l’intimidation et les réseaux de parrainage (clientèle). Le défaut de séparation des pouvoirs et l’absence l’indépendance de la justice, figurent parmi les facteurs qui alimentent ce fléau, mettant en péril le développement.
Dans le classement de TI, la Chine, la Turquie, occupent le palmarès des pays les plus corrompus. Comme quoi ce n’est pas dans les pays les plus pauvres ou à économie intermédiaire uniquement que ce fléau fleurit. C’est en tout cas le constat que fait également l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) en tordant le coup aux idées reçues. Elle révèle, dans un rapport sur la corruption transnationale, que près d’une affaire de corruption transnationale sur deux implique des agents publics de pays dont l’indice de développement humain est élevé, comprendre par là les pays dits développés.
Faouzia Ababsa