TANDIS QUE LE MASSACRE DE LA POPULATION DE GHAZA SE POURSUIT EN TOUTE IMPUNITÉ, Les djihadistes préfèrent le nord du Mali et la Syrie

TANDIS QUE LE MASSACRE DE LA POPULATION DE GHAZA SE POURSUIT EN TOUTE IMPUNITÉ,  Les djihadistes préfèrent le nord du Mali et la Syrie
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La situation en Syrie justifie-t-elle à elle seule l’agression israélienne, la énième, contre la population de Ghaza ? Pour les observateurs et pour une grande partie de l’opinion publique, la raison réelle de l’agression est l’impunité dont bénéficie l’Etat israélien et le soutien d’une partie de l’Occident dont il tire profit, «même si la situation en Syrie est estimée propice par le gouvernement israélien pour commettre des actes relevant du génocide».

La Ligue arabe qui devait débattre, il y a  quelques jours, de la situation à Ghaza, a reporté ses travaux pour se consacrer au dossier syrien, plus précisément la reconnaissance de l’opposition syrienne réunie récemment à Doha (Qatar) comme «seul et légitime représentant du peuple syrien».

Même les bombardements et tueries commis à ciel ouvert par l’armée israélienne contre la population déjà meurtrie par un embargo qui dure depuis des années ne convainquent pas la Ligue arabe de se réunir aussi rapidement pour la Palestine, annonçant une réunion «dans quelques jours» samedi (aujourd’hui, ndlr). Rien ne presse pour la Ligue arabe quand il s’agit de la population de Ghaza et de la Palestine en général, mais l’impératif d’«urgence» est évoqué quand il s’agit d’armer des rebelles syriens pour prolonger une guerre qui dure depuis 20 mois, faisant des dizaines de milliers de morts.

Etonnant pour une Ligue arabe dont des membres organisent des conférences de presse à minuit quand il s’agit de la Syrie, et ajournent de plusieurs jours une réunion quand il s’agit de la Palestine. Etonnant, également, est le fait qu’aucun des pays favorables à la dotation des rebelles syriens en armes et munitions, d’éviter d’évoquer, même du bout des lèvres, une initiative de doter la population de Ghaza en armes pour se défendre.

Encore plus étonnant le fait que les partisans, parmi les pays voisins de la Syrie, de l’armement de la rébellion syrienne, savent que l’organisation terroriste Al Qaïda compte parmi les groupes armés existant sur le terrain du conflit armé déchirant la nation syrienne et que, par conséquent, ces armes ont toutes les chances du monde d’être récupérées par les «djihadistes», comme ça s’est passé en Libye.

Etonnant, également, de constater la déferlante de «djihadistes» au nord du Mali et en Syrie, mais ne tentant guère de rejoindre la bande de Ghaza pour soutenir la population locale contre l’agression israélienne. Des djihadistes sélectifs, comme le sont ceux qui appellent avec ferveur à les doter davantage en armes et munitions.

Mounir Abi