Tandis que le cnes dénonce le rectorat : Les étudiants bloquent le campus de Béjaïa

Tandis que le cnes dénonce le rectorat : Les étudiants bloquent le campus de Béjaïa

Les étudiants du département informatique auxquels se sont joints ceux des autres facultés ont procédé à la fermeture du portail du campus de Targa-Ouzemour à Béjaïa. Il y a deux semaines, ils avaient interdit l’accès aux blocs d’enseignement de la faculté des sciences exactes. Leur colère est due au système de notation, qu’ils jugent “non équitable”.

Aussi, face à ces blocages récurrents par les étudiants de la faculté des sciences exactes de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, depuis un mois, la section locale du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a, dans une déclaration au vitriol, “dénoncé avec véhémence le laxisme du recteur de l’université dans la situation de blocage tous azimuts que vit la faculté des sciences exactes”. Le Cnes explique qu’il ne “se passe pas un jour depuis la rentrée sans que l’administration et/ou les blocs d’enseignement soient fermés par les étudiants, à tort ou à raison”, rapporte-t-on dans la déclaration. Le syndicat du supérieur juge qu’il est impératif et qu’“il est du devoir du recteur d’intervenir pour dénouer la situation en sa qualité de premier responsable de l’institution”.

Les rédacteurs de la déclaration affirment même avoir “le sentiment” que le recteur “pousse au pourrissement en encourageant le statu quo” avant de se demander à “qui profite cette situation ?” L’origine du blocage de ladite faculté par les étudiants en informatique soutenus par les étudiants des autres départements de la même faculté et même des autres facultés, réside dans l’aberration du système de notation, expliquera un enseignant qui a requis l’anonymat. On explique que la notation des étudiants du système LMD, notamment ceux du département informatique, s’est posée avec acuité. Un système de notation, selon notre interlocuteur, que les enseignants refusent de cautionner du fait que des étudiants avec une moyenne de 7/20 ont été admis alors que ceux ayant une moyenne de 9/20 et plus ont été recalés. D’où la montée au créneau de la section syndicale locale du Cnes pour “dénoncer le laxisme” du recteur en sa qualité de premier responsable.

L. OUBIRA