Tandis que l’Algérie dépêche des hélicoptères de combat à Bordj Badji Mokhtar Pilonnage près des frontières mauritaniennes

Tandis que l’Algérie dépêche des hélicoptères de combat à Bordj Badji Mokhtar Pilonnage près des frontières mauritaniennes

Des hélicoptères ont pilonné, hier, Léré, une ville malienne frontalière avec la Mauritanie, ont rapporté des sources locales. Le pilonnage aurait ciblé des dépôts d’armes et de munitions appartenant au mouvement Ançar Eddine.

Les mêmes sources ajoutent que cette ville «cédée», en novembre dernier, par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) à Ançar Eddine, était, au moment du pilonnage, presque désertée par les combattants du mouvement dirigé par Iyad Ag Ghaly, qui étaient partis en renfort à Konna où d’intenses combats opposaient Ançar Eddine à l’armée malienne appuyée par des troupes spéciales et l’aviation militaire française.

Seuls quelques éléments d’Ançar Eddine se trouvaient encore à Léré au moment du pilonnage, ajoute-t-on. L’armée mauritanienne avait, au début de l’opération baptisée «Serval» par la France, et entamée avant-hier, alerté ses habitants des frontières avec le Mali pour faire preuve de vigilance par rapport à la menace représentée par l’avancée d’islamistes armés vers la région.

L’Algérie, qui voit des éléments du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao) s’installer à El Khalil, à 14 kilomètres de ses frontières, a de son côté renforcé les mesures prises précédemment.

C’est ainsi que la ville algérienne de Bordj Badji Mokhtar, distante de 14 kilomètres d’El Khalil où sont stationnées des forces du Mujao, devenue zone militaire, enregistre des mesures plus draconiennes depuis avant-hier.

Le but est d’empêcher des éléments d’Aqmi et du Mujao d’accéder en territoire algérien, fuyant les bombardements et combats se déroulant à Konna et pouvant s’étaler jusqu’à l’ensemble du nord du Mali. Des hélicoptères de combat appartenant à l’Armée nationale populaire (ANP) sont arrivés en renfort à l’aéroport militaire de Bordj Badji Mokhtar, apprenons-nous de source locale.

M. Abi