Tandis que la mercuriale se maintient à la hausse,Le prix de la pomme de terre s’envole

Tandis que la mercuriale se maintient à la hausse,Le prix de la pomme de terre s’envole

Les intempéries du mois dernier ne sont pas sans conséquences sur les prix des fruits et légumes. Alors que les prix de certaines productions ont maintenu leur hausse, d’autres ont connu une envolée sensible.

Dans les marchés de fruits et légumes, la loi de la flambée est très souvent injustifiée et incompréhensible. Mais par moment, ce marché reste tributaire d’autres lois de la nature. Comme c’est le cas des intempéries du mois dernier qui n’ont pas été sans effet sur les prix des fruits et légumes. Tandis que les prix de certaines productions ont maintenu leur hausse d’autres ont connu une sensible envolée. Il s’agit notamment de la pomme de terre qui est passée de 45 et 50 DA à 70 et 90 DA. Un prix qui sonne mal auprès des chefs des ménages puisque cette hausse concerne un légume «privilégié» des petites bourses, non pour ses valeurs alimentaires mais pour la «modestie» de son prix qui arrange plusieurs questions culinaires et boursières. Une tournée à travers les marchés de la capitale fait confirmer que la pomme de terre est le légume ayant marqué la plus forte hausse, à la grande surprise des ménages. Etonnée de voir une plaquette de tarif qui mentionne le prix de 90 Da, une dame qui faisait, jeudi, ses courses au marché de Mohammadia ( Alger) demandait simplement à son marchand de lui donner un kilo de pomme de terre mais plutôt «l’équivalent de seulement 50 Da» dans l’espoir probablement de trouver ailleurs une pomme de terre à un prix moins «excessif» a-t-elle commenté. Interrogés sur les raisons de cette hausse, les vendeurs nous ont expliqué que la hausse de ce légume est liée aux fortes pluies et à la neige qui se sont abattues sur les wilayas du Nord au mois de février dernier. Certains d’entre eux font savoir que les intempéries n’ont pas affecté seulement les champs de pommes de terre mais que le mauvais temps a influé sur la productivité agricole en général. Il a été, par ailleurs, prévu par les professionnels du secteur que les intempéries «ne seront pas sans effet sur les productions agricoles». Le président du conseil interprofessionnel de la pomme, Bachir Séraoui, avait dans ce sens, déclaré à la presse que «quelque 4 000 à 4 500 hectares ont été touchés dont 500 à 600 hectares où les pertes sont considérées comme irréversibles.» Et d’ajouter que la production de la pomme de terre connaîtra à cet effet une baisse estimée de 30% à 35%. De leur côté, les commerçants soulignent que la production a été affectée dans plusieurs wilayas du Centre, de l’Est et de l’Ouest et citent la wilaya de Mostaganem comme la région la plus touchée. Sur un autre volet concernant les prix d’autres produits agricoles, la tendance de la hausse reste maintenue en ces jours de froid. La majorité des légumes sont cédés de 50 à 130 Da. Variant selon les marchés et la qualité, la tomate fraîche est vendue de 50 à 100 DA le kilo. 100 Da la laitue et la carotte. 130 Da la courgette, les fèves et les artichauts 60 Da le kilo…les étals de fruits enregistrent par ailleurs une stabilité. Les prix des agrumes sont les mêmes, les oranges et mandarines sont vendues selon la qualité de 50 à 140 Da le kilo. Au moment où les ménages espèrent trouver plus de clémence dans les prix des fruits et légumes, d’autres observateurs prévoient encore le risque de décalage dans l’arrivée des récoltes sur le marché durant le mois en cours et donc la même tendance à la hausse. Quoiqu’il en soit, les petites bourses auront à subir encore les conséquences des intempéries sans en être convaincus que la flambée des prix c’est la faute au ciel, car dans nos marchés, les prix s’envolent à leur aise durant toutes les saisons et au nom de tout et de rien.

Par Yasmine Ayadi