Ces propos surréalistes ont été tenus par une universitaire algérienne, ce mercredi 10 juin, lors d’une conférence à la maison de culture de Khenchela.
En marge du festival de la chanson chaouie que la Maison de culture de Khenchela organise chaque année, une série de conférences, annoncée en grande pompe, a été programmée par la direction de la culture. Présentées comme une nouveauté, ces conférences étaient censées redorer le blason de ce festival que d’aucuns appellent : « Festival de la folklorisation de la chanson chaoui ».
Cependant, l’incident de ce mercredi, ne va sans doute pas arranger les choses. L’universitaire qui devait présenter une conférence sur le patrimoine culturel chaoui , a commencé son intervention par ces termes : « De quelle langue amazighe parle-t-on ? Tamazight est une langue étrangère ! » La terre s’est alors dérobée sous les pieds de nombreux présents. La phrase a soulevé un tollé général. Une poétesse chaouie, hors d’elle, est alors montée sur l’estrade. N’était l’intervention de l’assistance, elle a failli en venir aux mains avec l’indélicate conférencière
Un dérapage unanimement condamné
L’assistance a été unanime, selon des témoins, pour dénoncer cet outrage à l’identité et à l’honneur des Chaouis et à l’identité amazighe en général. Ils sont nombreux a souligner leur profond regret qu’une activité comme ce festival devienne une tribune pour dénigrer tamazight, une composante essentielle d’identité nationale, en lieu et place de la promotion de la réconciliation des Algériens avec leur culture,
Dans la foulée, les poètes chaouis qui devaient participer ce jeudi à une après-midi poétique, ont décédé de la boycotter et d’organiser un sit-in de protestation .
Jugurtha Hanachi