Tamanrasset : enor face à de nouveaux scandales !

Tamanrasset : enor face à de nouveaux scandales !
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Le procureur de la République près le tribunal de Tamanrasset a requis récemment 2 ans de prison ferme à l’encontre de huit personnes travaillant à l’Entreprise nationale d’exploitation de l’or (Enor) à Tamanrasset, indique une source judiciaire.

Les mis en cause, 6 agents de sécurité et 2 responsables des moyens et des finances, sont impliqués dans une affaire de vol de moteur d’un groupe de production d’air, d’une valeur avoisinant les 700 000 DA, appartenant à l’unité d’exploitation aurifère d’Amasmassa, à 500 km au sud de Tamanrasset. L’affaire a éclaté quand la direction régionale avait demandé d’acheminer le moteur en question vers Tamanrasset pour le réparer.

Et c’est avec un grand étonnement qu’on a découvert que la machine avait disparu. Ce qui a été encore plus étonnant, c’était le fait que le débardage de ce moteur ne pouvait se faire qu’à l’aide d’un engin puissant, vu sa forme et son poids. Comment a-t-on, donc, fait pour le transposter sur une distance de 500 km sans éveiller les soupçons des services de sécurité?

Une question qui a laissé pantois tous les présents au tribunal.

«C’est dire que l’opération a été planifiée et exécutée par des professionnels qui auraient fait usage de faux documents pour accomplir leur sale besogne, en effet, aucune pièce justifiant la sortie de cette machine n’a été fournie au chef de service sécurité de l’unité d’Amasmassa», ajoute une autre source, en précisant que d’autres employés, dont un Canadien, ont été auditionnés et auraient été inculpés pour négligence .

Les scandales dans cette entreprise déficitaire de plus de 300 milliards de centimes, compte tenu du rapport annuel dressé par Sonatrach en 2011, se suivent et ne se ressemblent pas.

Après l’arnaque monumentale de la part de son ex-actionnaire majoritaire, Gold Minig Of Algeria (GMA), l’entreprise éprouve beaucoup de difficultés pour décoller.

De l’avis de certains employés ayant parlé sous couvert de l’anonymat, «cette situation incombe à la direction générale qui a toujours fait preuve d’incompétence, accumulant une série d’échecs que les hauts responsables du secteur acceptent sans aucune réaction.

A noter que près de 120 employés ont reçu de la DG l’ordre de ne plus aller travailler à l’usine, tout en percevant normalement leur salaire, à la condition de pointer quotidiennement à la direction régionale de Tamanrasset. L’entreprise se porte mal, et c’est le sort de 600 personnes qui est en jeu».

Contacté, un employé de la direction régionale, nous confirme que «seulement 90 employés sont concernés par la décision prise par la DG dans le but de réduire les coûts d’exploitation, particulièrement les frais de transport et d’alimentation du personnel. Au lieu de les licencier sans motif, la DG a pris la décision de leur verser une rétribution». Une solution provisoire aux dépens du contribuable et au mépris de la loi que celle prise par la DG de l’Enor, faut-il le signaler, et ce, à l’heure où cette entreprise s’embourbe dans de sérieuses difficultés financières.

Ahmed Belhadj