Tamanrasset alimentée en gaz naturel à compter de mardi

Tamanrasset alimentée en gaz naturel à compter de mardi

TAMANRASSET- La ville de Tamanrasset va être alimentée en gaz naturel à compter de mardi, à la faveur d’un réseau de transport de 530 km depuis la région d’In-Salah (Nord de la wilaya), a-t-on appris auprès des services de la wilaya.

Toutes les opérations de reconversion des détendeurs de gaz et des becs des appareils électroménagers pour les adapter au gaz naturel, ont été finalisées en prévision de cette opération et ont touché les 2.200 clients qui étaient jusque-là raccordés au réseau public de gaz propane, alimenté à partir des stations propane de « Tafsit » et « Gataâ El-Oued » à Tamanrasset, a-t-on expliqué.

Le nouveau projet de distribution de gaz naturel, lancé en 2014, devant être inauguré et mis en service mardi, et ayant nécessité un investissement de 22 milliards DA, s’articule sur un réseau de transport de 530 km (80% en parallèle à la RN-1) et d’un réseau de distribution de 356 km à l’intérieur de Tamanrasset, et offre une capacité de 700 millions m3/an, d’après les données de la direction de l’Energie de Tamanrasset.

Outre des portes ouvertes au niveau de l’Agence commerciale de Sonelgaz pour s’enquérir des préoccupation des clients, une campagne de sensibilisation du public sur la nécessité de reconversion des équipements fonctionnant au gaz pour les adapter aux spécificités du gaz naturel, a été organisée sur une période de 20 jours et pilotée par des techniciens expérimentés, en prévision de la mise en exploitation du projet, a-t-on signalé à la société de distribution (Sonelgaz) de Tamanrasset.

Le projet a été confié à 22 entreprises, répartis entre les différents quartiers de la ville de Tamanrasset, selon un calendrier précis.

          —Plus de 350 km de réseau de distribution à l’intérieur de la ville…

Avant la mise en exploitation précédemment de la distribution publique de gaz propane, un réseau long de 356 km avait été réalisé à travers les différents quartiers de la ville, pour un cout de plus de 19 millions DA.

Pas moins de 16.858 raccordements avaient été effectués, mais dont 2.200 clients seulement l’ont exploité et devront au départ automatiquement être reconvertis au gaz naturel. Un nombre « infime » au regard de l’envergure du projet, et que les responsables de la société de distribution et certains clients expliquent par la « réticence » des clients face notamment au coût de réalisation des installations intérieures.

Certains clients rappellent aussi que l’opération bénéficiait au départ d’un soutien de 45.000 DA consentis par la Sonelgaz pour chaque client désireux d’engager les travaux d’installation intérieure, versé à l’entreprise de réalisation et que le client s’acquittait à la faveur d’un échéancier sur facturation s’étalant sur trois (3) ans. Une initiative qui a ensuite été abandonnée.

Des explications qui ne sont pas « réalistes » aux yeux de certains, qui estiment « inconsidéré » de laisser le gaz prisonnier des canalisations et de ne pas en tirer avantage, pour des motifs d’installations intérieures, et de continuer à endurer les contraintes de l’approvisionnement en bonbonnes de butane.

         —Taux de 42% de raccordement de toute la wilaya au réseau de gaz…

Le taux de raccordement de l’ensemble de la wilaya de Tamanrasset est actuellement de l’ordre de 42%, répartis entre les communes d’In-Salah et Tamanrasset,  avec un total de 22.496 branchements et un réseau de distribution de 500 km, selon la direction du secteur qui fait état d’un financement de 5,8 milliards DA puisé du fonds de développement des régions du Sud pour l’approvisionnement en gaz.

L’entrée en exploitation du réseau de gaz naturel aura plusieurs retombées positives, dont l’économie d’utilisation du carburant (gasoil) pour le fonctionnement des centrales électriques ainsi que des six (6) stations de pompage de l’eau sur l’axe In-Salah/ Tamanrasset (mégaprojet de transfert de l’eau potable), appelées désormais à fonctionner au gaz et réduire ainsi les émanations à effets de serre.

Ceci, sans compter la continuité de fonctionnement des installations et ouvrages, préalablement tributaires de la disponibilité du gasoil acheminé par citernes depuis Hassi-Messaoud (Ouargla), et l’impact ne manquera pas de susciter le projet dans l’impulsion de la dynamique de l’investissement et du développement local.