M. Abdelaziz Bouteflika a procédé, hier à Tamanrasset, à l’inauguration officielle du mégaprojet de transfert d’eau potable d’In Salah à Tamanrasset, dont la première pierre a été posée lors de sa visite dans cette ville, le 7 janvier 2008.
Une stèlE baptisée « Allamane » (« Il y a de l’eau », en Tifinagh) érigée dans le centreville marque l’événement. S’étendant sur une distance de 750 km, ce gigantesque projet traverse les gorges de l’Arak et le massif d’Inekker pour desservir les 97 000 habitants de la capitale de l’Ahaggar et ses environs.
Il assurera une alimentation en eau potable de 50.000 m3/jour, avec des prévisions de 100.000 m3 par jour à l’horizon 2030. Cet approvisionnement correspond aux besoins d’une population de 340.000 habitants, avec une dotation de 265 litres/ jour/ habitant.
Ce projet a couté 197 milliards de dinars, soit 3 milliards de dollars. Il inclut aussi une station de déminéralisation située à In Salah qui est en cours de réalisation.
Dans le cadre de l’inauguration de ce gigantesque ouvrage, le chef de l’Etat a procédé à l’inspection des équipements implantés à Tamanrasset, dont le centre de télécontrôle, installé à proximité du réservoir principal qui capte l’eau transportée à partir d’In Salah par canalisation.
Ce centre permet de contrôler en permanence tous les équipements du projet, selon la présentation détaillée qui en a été faite en présence du chef de l’Etat et du ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal. Le projet peut satisfaire les besoins d’une population estimée à 340.000 habitants, avec une dotation de 265 litres par jour et par personne.
Les ressources en eau nécessaires à la satisfaction de ces besoins sont mobilisables au niveau de deux champs captants. Un troisième champ captant sera délimité pour une éventuelle mobilisation complémentaire. Un réservoir de 50.000 m3 a été réalisé à Tamanrasset pour recevoir l’eau transportée au moyen de deux canalisations.
Le président de la République a ensuite inauguré un pôle urbain de 1.028 logements et le tronçon de la route transsaharienne reliant Tamanrasset à In Guezzam sur 420 km. Le tronçon routier, la transsaharienne, est considéré comme un projet important qui contribue au désenclavement de l’extrême sud du pays et la zone frontalière. Celle-ci devant jouer un rôle de carrefour régional, avec le parachèvement de la partie de la route traversant le Niger.
Entamé en 1999, ce tronçon de 420 km a été réalisé en trois tranches (entre 2000 et 2009) pour un coût global de 7,22 milliards de dinars. Le nouveau pôle urbain d’Adriane, à Tamanrasset, réalisé dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009 pour un coût global de 1,6 milliard de dinars, a été réalisé en deux ans, entre fin 2006 et fin 2008, par 24 entreprises de réalisation.
Il s’agit d’un ensemble de 1.028 logements, qui aura généré 2.056 postes d’emploi et est censé participer à l’amélioration du cadre de vie des citoyens de Tamanrasset, d’autant plus qu’il dispose de tous les équipements d’accompagnement dignes d’une nouvelle cité, notamment des écoles, un CEM, une bibliothèque, une polyclinique, une antenne administrative et sociale, 30 locaux à usage professionnel, un centre intermédiaire de soins et un terrain de sport.
Selon les explications fournies au chef de l’Etat par le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, le taux d’occupation des logements à Tamanrasset était de 5,2 personnes par habitation, et sera amélioré grâce aux projets inscrits au titre du plan quinquennal 2010-2014.
Malek B.