Tala Hamza, l’un des plus grands gisements de zinc au monde, franchit une étape clé

Tala Hamza, l’un des plus grands gisements de zinc au monde, franchit une étape clé
Tala Hamza – Béjaïa

Alors que l’Algérie s’efforce de diversifier son économie au-delà des hydrocarbures, le secteur minier s’impose comme un pilier stratégique de cette transformation. Parmi les projets phares figurent l’exploitation du gisement de Tala Hamza, l’un des plus importants au monde pour le zinc et le plomb. Porté par des partenaires internationaux et soutenu par l’État, ce projet connaît aujourd’hui une avancée significative.

L’Algérie, qui se classe au troisième rang mondial en matière de réserves de zinc, détient cette position en grande partie grâce au gisement de Tala Hamza, situé dans la wilaya de Béjaïa.

Ce site, classé parmi les dix plus grands gisements de zinc au monde, contient environ 53 millions de tonnes de minerai, dont 34 millions sont jugées extractibles, selon la société australienne Terramin, partenaire à 49 % du projet à travers Western Mediterranean Zinc Spa.

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Selon les données fournies par le ministère de l’Énergie et des Mines, le site de Tala Hamza s’étend sur 234 hectares et permettra une production annuelle de 169 000 tonnes de concentré de zinc et 30 000 tonnes de plomb.

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Le coût prévisionnel de l’investissement s’élève à 341 millions de dollars. Cette mine devrait générer 2 millions de tonnes de minerai par an, consolidant ainsi la place de l’Algérie dans la chaîne mondiale d’approvisionnement en métaux stratégiques.

Les préparatifs pour l’exploitation de cette mine, progressent à un rythme soutenu. C’est ce qu’a indiqué le partenaire australien dans un communiqué publié en fin de semaine dernière. Selon la société, deux des quatre forages géotechniques prévus sur le site ont déjà été achevés, marquant une étape clé dans le calendrier du projet.

Ces forages, essentiels à la conception technique des puits de ventilation de la future mine souterraine, permettent d’envisager une entrée en phase opérationnelle dans les délais impartis.

Les deux derniers forages devraient être finalisés d’ici le troisième trimestre 2025, sous réserve des conditions opérationnelles. Une fois cette étape franchie, la construction de la mine pourra démarrer dans les mois suivants.

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Parallèlement, les travaux d’infrastructure de base, confiés en novembre dernier au géant chinois Sinosteel, ont été lancés. Ce volet comprend notamment des unités de concassage, de broyage, de traitement des déchets et des eaux, ainsi que des dépôts sécurisés pour produits chimiques et explosifs.

Des installations environnementales, comme des plateformes de stockage des résidus miniers et des déchets secs, sont également prévues pour minimiser l’impact écologique.

Nouvelle loi minière algérienne : un atout pour les investisseurs étrangers

Avec une production annuelle attendue de 2 millions de tonnes de minerai, dont 170 000 tonnes de zinc et 30 000 tonnes de plomb, Tala Hamza représente un levier majeur pour la diversification des exportations nationales.

Le gouvernement suit de près ce dossier, conscient de son potentiel pour transformer l’industrie minière locale.
Terramin se montre par ailleurs optimiste quant à l’impact de la nouvelle loi minière algérienne, votée récemment par l’APN. Selon le groupe, ces mesures pourraient renforcer sa flexibilité opérationnelle et ouvrir la voie à une participation accrue dans d’autres projets miniers en Algérie.

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À un an de la réception prévue du site, l’accélération des travaux reste cruciale pour respecter l’échéance. Si les défis techniques et logistiques persistent, l’engagement des partenaires et des autorités laisse entrevoir une concrétisation dans les temps. Un succès qui marquerait un tournant pour l’économie algérienne, en quête de nouvelles sources de revenus hors hydrocarbures.