«TAKAFUL»,contrôle et fraude: Les défis du secteur des assurances en 2017

«TAKAFUL»,contrôle et fraude: Les défis du secteur des assurances en 2017
Ministre de l’Žconomie et des finances, Alger, AlgŽrie

Le secteur des assurances compte bien poursuivre son renouveau en 2017, notamment après les directives du ministre des Finances.

Selon lui, certaines compagnies n’ont pas constitué les provisions selon le coût moyen réel et ce sont ces compagnies qui auront des problèmes, a-t-il prévenu. Ces compagnies sont surveillées par la Commission de supervision des assurances. Les compagnies sont à la recherche de cabinets d’audit pour remettre un rapport sur cette question en mai prochain. Mais il n’y a pas que le ministère qui se soucie du sort des assurances. Même le Conseil national des assurances a émis quelques propositions dans l’un des numéros de sa revue.



En effet, le secrétaire permanent du conseil, Abdelhakim Benbouabdellah, a publié un article intitulé «Divers défis pour un développement» dans lequel il a abordé le thème de l’escroquerie et de la fraude à l’assurance qui «se chiffrent en milliards de dollars dans certains pays développés», même si l’on est très loin du niveau de cette somme en Algérie.

«Proportionnellement, l’ampleur est importante même sur le marché national, comme pour celui des pays émergeants ou en voie de l’être». Selon lui, il est important de voir accorder à l’Agence algérienne de lutte contre la fraude (Alfa) une certaine aisance dans son travail à même de faire réussir la stratégie qu’elle s’est tracée.

LG Algérie

Abdelhakim Benbouabdellah estime que les défis à relever et les chantiers à même de booster le marché sont aussi divers que multiples. C’est le cas des réseaux de distribution des produits d’assurances qui ont tout à gagner en se multipliant dans le réseau direct mais, aussi, celui indirect.

Parmi les canaux de ce dernier mode de distribution, figure la bancassurance. Ainsi, c’est de la combinaison entre la recherche de nouvelles opportunités pour les banques et de nouveaux guichets par les assureurs pour écouler leurs produits de plus en plus larges et diversifiés, qu’est née et s’est considérablement développée la bancassurance. Or, en Algérie, cet apport de la bancassurance n’est pas encore réellement visible. Avec à peine 1,3% (près de 1,7 milliards DA) de parts de marché, en 2014, sur un chiffre d’affaires global d’environ 127 milliards DA, la bancassurance demeure très en dessous du taux qu’elle pourrait représenter au coeur du marché.

A ces défis, il faut ajouter celui de la nécessité d’une charte d’éthique du secteur et l’arrêt de la politique de guerre des tarifs. Il faut aussi penser à instituer davantage le système de coassurance tout en mettant en place les outils utiles à la diffusion du régime de «takaful». Toutes ces données nécessitent un effort de recherche des professionnels et des universitaires qui ont depuis peu un outil innovant dans ce domaine grâce à la base de données centralisée des statistiques. Ceci est considéré comme un indispensable outil à l’usage de la profession et des spécialistes en assurance. Cette nouvelle réalisation vient consolider la volonté du marché d’aller vers de meilleurs outils de gouvernance. Cette base statistique est aussi un véritable tableau de bord pour les acteurs du marché, à commencer par les sociétés elles-mêmes mais, également pour le grand public de manière générale, précisément les communautés universitaires et estudiantines.