Les préparatifs pour la tenue du congrès du parti d’Amar Ghoul sont bien avancés.
La cadence s’est accélérée pour le Taj, autorisé, lundi dernier, par le ministère de l’Intérieur à tenir son congrès constitutif et qui présentera des candidats aux prochaines élections locales. La date initialement retenue était le 15 septembre, mais il a fallu prolonger d’une semaine pour permettre l’élection des délégués de wilaya. Cette phase va s’achever le 15 du mois en cours. « Le congrès constitutif aura lieu, probablement, à la coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, à partir du 20 septembre », a indiqué, hier, le responsable de la commission de préparation, Mohamed Djemaâ qui a, également, à l’instar de Amar Ghoul, quitté le MSP. 2 000 délégués, représentant les 48 wilayas et l’émigration, vont élire la direction du parti, dont un conseil national, élaboreront les statuts et dévoileront le programme politique et économique du parti. Le ministre des Travaux publics sera certainement le président de la nouvelle formation, qui veut ratisser large y compris dans les rangs du MSP. « Pas plus tard qu’hier, deux députés indépendants de la wilaya de Batna ont rejoint nos rangs », affirme M. Djemaâ. Ils viennent s’ajouter aux 36 élus à l’APN de différentes obédiences (FNA, Alliance verte, Front du changement, indépendants…) qui ont décidé de se structurer au sein du nouveau parti. Le MSP enregistre également la défection de députés à Souk Ahras auxquels il a été exigé « la remise du mandat ». Rien que pour l’Alliance verte, 16 députés ont décidé de se mettre au service du Taj. Ils animeront, avec d’autres, le futur groupe parlementaire sur lequel comptera la formation de Ghoul pour porter ses actions. « Nous cherchons à séduire toutes les franges de la société, précise M. Djemaâ. Avec une prédilection pour les jeunes, les femmes, les journalistes et les chefs d’entreprise ». D’ores et déjà, certaines figures du monde artistique et sportif ont adhéré aux projets. On parle du joueur Megharia et de l’acteur Mohamed Adjaimi. Le propriétaire de la marque Bellat et l’avocat Sellini pourraient faire également partie des instances du Taj. Ce lien étroit avec les entrepreneurs soulève, toutefois, maintes interrogations. Mais M. Djemaâ n’est nullement ébranlé. « Dans tous les grands partis du monde, les portes s’ouvrent devant les porteurs d’idées, de projets et de capitaux », souligne M. Djemaâ. Selon lui, « c’est une plus-value pour toute formation politique ». Il se veut surtout rassurant : « leur nombre ne sera pas trop élevé et ils seront une composante égale à d’autres ». L’événement est très attendu. Le nouveau parti est, en effet, perçu par beaucoup d’analystes politiques comme une pièce essentielle dans la reconfiguration de la scène politique dont les signes se sont multipliés depuis les dernières élections législatives.
R. Hammoudi