Taïder : «Restons concentrés et jouons notre football habituel et tout ira bien à Ouaga !»

Taïder : «Restons concentrés et jouons notre football habituel et tout ira bien à Ouaga !»

Arrivé en fin d’après-midi d’hier à l’aéroport d’Alger, en provenance de Milan, le milieu de terrain de l’Inter, Saphir Taïder, a gentiment accepté de répondre à nos questions, bien que fatigué par le voyage et le match de la veille disputé face à l’AS Rome. L’ancien Grenoblois nous a parlé de ce match aller qui se profile face au Burkina Faso qu’il juge complètement différent de celui livré par les deux sélections, en amical, au mois de juin dernier. Questionné sur la non-convocation de son équipier en club, Belfodil, le joueur a affirmé que ça restait des choix du coach et qu’il fallait, par conséquent, les accepter. Entretien !

Le match face au Burkina Faso approche à grands pas. Comment se présente-il pour vous ?



C’est un match très important, on le sait très bien. On se doit de bien le préparer, comme on l’a toujours fait par le passé. On a conscience de l’enjeu de cette partie et on est prêts à se donner à fond pour ramener un bon résultat.

Le début du stage était prévu pour demain (NDLR : aujourd’hui). C’est le coach qui vous a demandé d’avancer votre arrivée au pays ?

Ceux qui ont joué hier, comme moi, et qui ont eu la possibilité de venir aujourd’hui l’ont fait. Cela ne me dérange pas de venir plus tôt, car ça me permet de bien me préparer à ce match contre le Burkina, surtout que le temps est assez réduit quand on vient en sélection. On profitera de cette journée de plus pour mieux se préparer et discuter davantage avec le staff technique.

L’EN enchaîne depuis plusieurs mois maintenant les bonnes performances. Pensez-vous que l’Algérie part favorite pour ces barrages ?

Honnêtement, pour moi, il n’y a pas de favori. Ce sont des matchs difficiles et toutes les équipes se valent à ce stade de la compétition. Toutes les équipes qualifiées méritent d’aller au Brésil et cela veut tout dire.

Vous avez une idée sur cette équipe du Burkina ?

On les a affrontés au mois de juin dernier en amical. Ça s’est plutôt bien passé pour nous ce soir-là.

Pensez-vous qu’on assistera au même match samedi prochain ?

Pas du tout ! Aucun match ne ressemble à un autre. Il y a d’autres paramètres qui entrent en jeu, désormais. Ce ne sera plus un match amical.

Quelle sera la clé de ce match aller, selon-vous ?

Ah, si j’avais la clé du match, on serait tous tranquilles ! Le plus important, c’est de nous concentrer sur nous-mêmes et préparer le match sereinement. On est en confiance et on doit profiter de notre bonne dynamique. Inch’Allah, tout se passera bien.

Pour ce match, votre coéquipier et compatriote à l’Inter Milan, en l’occurrence Ishak Belfodil, n’a pas été convoqué. Un commentaire ?

Ce sont les choix du coach. Nous, on est là, on se donne à fond au sein de nos clubs et le sélectionneur fait tout simplement ses choix. Il faut les respecter.

Avez-vous parlé de ce match ? Ishak n’est-il pas déçu de ne pas être retenu ?

On n’a pas spécialement évoqué cette rencontre lui et moi. On avait surtout un match important à préparer en club, celui face à l’AS Rome, et on devait se concentrer uniquement sur cette partie.

Justement, en évoquant ce match de la Roma, ça a été difficile pour votre équipe qui encaissé trois buts à domicile…

Oui, c’est vrai, ce fut très compliqué pour nous. On a affronté une très bonne équipe à qui tout réussit en ce moment. POur notre part, on a surtout manqué de chance. La Roma était plus réaliste que nous, sachant qu’on n’a pas été beaucoup inquiétés dans le jeu. C’est ça le football.

Vous en êtes déjà à votre quatrième titularisation avec l’Inter en sept journées de championnat. On vous sent très à l’aise dans cette équipe et c’est comme si vous y jouiez depuis plusieurs années…

C’est vrai que je me sens bien à l’Inter. J’ai eu droit à un très bon accueil de la part de tout le monde et le coach me fait confiance. J’essaye de lui montrer durant chaque week-end que je suis prêt et qu’il peut compter sur moi et pour le moment, je dois dire que ça se passe plutôt bien. Je l’ai toujours dit, pour moi, c’est une chance de jouer dans un grand club comme l’Inter. Ça me permet de progresser davantage.

D’autant que le club réalise un assez bon début de championnat…

Oui, ça se passe plutôt bien. Seulement, il ne faut pas tout remettre en cause, suite à cette défaite face à la Roma. On a très bien travaillé durant l’intersaison et il faut se dire que la saison est encore très longue.

Le fait d’être remplacé systématiquement à l’heure de jeu ne vous agace-t-il pas ? Comment gérez-vous cela ?

Pas du tout. Le coach fait ses choix et je me dois de les respecter. N’oubliez pas qu’il y a de très bons joueurs dans l’équipe et le coach a besoin de tout le monde. La saison est très longue et il y a encore beaucoup de matchs à disputer. On est tous unis pour porter le club en avant.

Revenons au match face au Burkina. Le fait que celui-ci se déroule en plein après-midi avec la chaleur et l’humidité ne risque-t-il pas de pénaliser l’EN ?

Il ne faut pas penser à tout ça. On doit s’adapter à toutes les situations. Cela ne nous fait pas peur, car le plus important, c’est de se concentrer sur nous-mêmes et sur notre jeu aussi.

Comment doit-on aborder ce match selon-vous ? Jouer l’offensive ou bien se cantonner derrière en défense ?

Il y a un coach en place et c’est lui qui voit. Il a eu le temps de bien analyser le jeu de l’adversaire et on n’aura qu’à respecter ses consignes. On peut faire confiance à Vahid.