Quel a été le mot d’ordre avant le coup d’envoi ?
Il fallait gagner pour se qualifier. On savait qu’une petite victoire allait suffire. On s’est donc concentrés sur ça. On n’a pas eu peur. On est restés lucides, car on savait qu’on avait les moyens de débloquer la situation. C’est ce qui s’est passé. Bougui a mis le but et on a géré. Nous avons réalisé l’essentiel.
Comment avez-vous vécu le match ?
Il y avait beaucoup de pression. Les joueurs ont débuté sur les nerfs. J’ai personnellement ressenti la même pression. Nous jouions le match de notre carrière. Il ne fallait pas se louper. Mais comme je l’ai dit, on a su rester patients et jouer intelligemment, d’autant qu’on avait en face un adversaire redoutable.
Vous n’êtes pas déçu de votre non-incorporation d’entrée ?
Si, je ne vous le cache pas, je voulais jouer ce match. Je ne vais pas mentir, il n’y a pas un joueur qui ne voudrait pas jouer un tel match, mais le coach a décidé de me laisser sur le banc et j’ai respecté son choix. Il n’y a pas de souci. C’est lui le chef, j’ai placé l’intérêt de la sélection avant tout. La preuve, je suis resté concentré du début jusqu’à la fin.
Est-ce vrai que vous avez émis le souhait de quitter le groupe après avoir été informé de votre non-titularisation ?
N’importe quoi. C’est des racontars. Au risque de me répéter, à aucun moment, je n’ai contesté les choix du coach. Je le dis haut et fort, oui j’étais déçu, mais pas assez bête pour aller jusqu’à vouloir quitter la sélection. Et puis, si tel était le cas, vous croyez que le coach m’aurait fait jouer aujourd’hui ?
Vous êtes déjà deux mondialistes à l’Inter, ça représente quoi ?
C’est une fierté pour nous, pour l’Algérie. Je sais qu’à l’Inter, ils seront contents pour nous. Il y aura sans doute d’autres mondialistes. Mais je crois que cette qualification est d’abord algéro-algérienne. On va la savourer entre nous. On fêtera ça comme il se doit.
Moments de fortes émotions hier à Tchaker
Trois heures avant le coup d’envoi de la rencontre d’hier, un vibrant hommage a été rendu par les présents au stade Mustapha-Tchaker aux deux supporters de l’USMA décédés il y a quelques jours au stade du 5-Juillet, après une chute mortelle des tribunes, mais aussi aux fans du CRB, qui avaient péri dans un accident de la route à Béjaïa, alors qu’ils avaient fait le déplacement pour soutenir leur équipe favorite. Des cadeaux symboliques ont été remis à leur famille par les organisateurs du match.
Le cameraman de l’ENTV décédé n’a pas été oublié
Aussi, les organisateurs n’ont pas manqué de rendre hommage au cameraman de l’ENTV, Arezki Hasni, décédé des suites du paludisme, après son retour du Burkina Faso où il avait pour mission de couvrir le match aller pour la Télévision nationale. Les enfants de feu Arezki, ses parents ainsi que sa femme étaient présents hier sur la pelouse du stade et ont reçu des mains des organisateurs des cadeaux symboliques. Les 40 000 supporters n’ont pas manqué de les applaudir. Après le discours de la veuve, certains supporters n’ont pu retenir leurs larmes.
Halim, rétabli, a tenu à se rendre au stade
Halim, un autre supporter invétéré des Verts qui a effectué le déplacement au Burkina Faso pour soutenir la sélection lors du match aller, a failli perdre la vie lui aussi, à son retour au pays, après avoir contracté le paludisme. Fort heureusement, il a été hospitalisé à temps et pris en charge jusqu’à son rétablissement. Hier, il a tenu à se rendre au stade Tchaker et assister à cette manche retour.