Taïder : «On n’a pas peur du Ghana»

Taïder : «On n’a pas peur du Ghana»

Saphir Taïder était parmi les 3 joueurs qui ont répondu à nos questions hier matin en marge de l’avant-dernière séance d’entraînement des Verts effectuée à Oyala, il est revenu sur le 1er match où son entrée avec celle de Belfodil a fait du bien à l’équipe et nous a parlé du prochain, très important contre le Ghana.

Avec du recul, comment avez-vous trouvé le match contre l’Afrique du Sud ?A tête reposée je dirais que ça n’a pas été facile, on aurait même pu perdre ce match, on le sait, plusieurs personnes ont pensé que le penalty est le tournant du match, s’ils avaient mis le 2-0 ça aurait été compliqué, on a eu la chance de rester à 1-0 et de faire une grosse demi-heure, avec 3 buts, il faut donc s’appuyer sur ça pour le reste du tournoi.

Le fait de jouer à 17h, ça ne sera pas un handicap pour vous ?

Ça sera un handicap pour les deux, car ça va faire chaud, nous avons beaucoup plus l’habitude à un hiver froid car on joue presque tous en Europe, mais je crois que maintenant on est habitués à jouer en Afrique aussi, après ce n’est pas un handicap, il ne faut pas se focaliser là-dessus, mais plutôt sur le jeu et donner le maximum pour éviter de laisser des points en route

Physiquement, est-ce que vous avez le temps de récupérer sachant que vous avez rencontré des problèmes lors du premier match ?

De toute façon on a tout ce qu’il faut pour récupérer, y compris les massages, et puis ça concerne les deux équipes, c’est une compétition de haut niveau, il ne faut pas trouver d’excuses.

Donc vous serez prêt à tenir ?

Oui, il faut l’être, en plus il fera un peu chaud, on est des professionnels, on travaille toute l’année pour être au top.

Des changements sont prévus, êtes-vous prêts à tenir votre place ?

Vous savez, on est 23 joueurs, on est là pour le même but, défendre des couleurs, défendre un pays, on est tout le temps honorés de porter le maillot de l’Algérie.

Votre entrée en jeu contre l’Afsud a stabilisé l’équipe et a eu son effet, est-ce que vous sentez que vous avez un rôle important dans cette équipe ?

C’est vrai que lors du dernier match, on est rentrés à la dernière demi-heure avec Ishak, le coach nous a demandé de donner le maximum et d’aider l’équipe, c’est ce qu’on a fait ensuite, comme je vous l’ai dit, on est 23 joueurs on sera tous prêts pour donner le maximum, ce qui est la force d’une équipe justement.

On sent qu’au milieu du terrain vous vous entendez bien avec Bentaleb, est-ce que vous êtes de cet avis ?

Oui, ça marche avec lui, et avec Mehdi (NDLR : Lacen), on est comme des frères, on ne va pas parler l’un de l’autre, car on s’aide tous les jours aux entraînements, on se sent tous bien ensemble, c’est le plus important.

Le coach dit que l’équipe était cuite physiquement lors du dernier match, et que vous n’avez pas le temps d’avoir des absences contre le Ghana, vous en êtes conscients ?

C’est vrai car ils ont eu beaucoup d’occasions en début de seconde période, par maladresse, ils n’ont pas réussi, dans une compétition comme ça il faut être en forme, et c’est pour ça on est concentrés aux entraînements et on travaille pour ne pas refaire ces même erreurs.

Les Black Stars ne vous font-ils pas peur ?

Non, on n’a peur d’aucune équipe justement, que ce soit du Ghana ou des autres équipes de la poule, on respecte tout le monde mais sans avoir peur car on est des compétiteurs, et nous aussi on est un pays important, qui a fait de belles choses, il ne faut pas oublier, on est modestes, mais on a beaucoup de qualités aussi.

Cette équipe du Ghana vous la trouvez comment ?

Je ne la connais pas trop, mais on sait que c’est une très belle équipe, ils l’ont prouvé dans le passé, mais comme je l’ai dit ça sera un match difficile pour les deux équipes, avec beaucoup de respect mais avec une envie de gagner aussi.

Asamoah sera de retour est-ce que c’est le joueur à craindre ?

On ne craint personne, on respecte tout le monde, nous aussi on a des joueurs à craindre, on ne doit pas parler d’individualité mais de collectif, ils ont une bonne équipe on le sait, ça ne va pas être facile, on ne craint personne.

Qu’est-ce qu’il faut maîtriser par rapport au premier match pour être mieux, le jeu collectif, le bloc défensif ?

C’est sûr qu’il y a des choses à corriger, mais c’est au coach d’en parler, moi je suis ici pour appliquer les consignes du coach, on discutera justement avec lui, je crois qu’on a une vidéo en fin de journée, et là on parlera tous avec lui collectivement, pour voir ce qui a été et ce qui n’a pas été justement.

Vous avez dit que vous avez fait de belles choses, qu’est-ce qui vous reste de ce match contre l’Allemagne au Brésil ?

Quand même la confiance car on a quand même engrangé assez de confiance grâce à notre parcours au Mondial, le groupe s’est soudé et s’est réuni, on est beaucoup plus forts qu’avant, en plus il y a un peuple derrière nous, en faisant de belles choses on a réussi à conquérir tout un pays, et c’est cela qui nous donne l’envie de jouer et de leur faire plaisir.

Une victoire et vous serez en quarts, vous y pensez ?

Oui c’est vrai, mais il reste deux matches de poule, on ne se contentera pas d’une seule victoire, on donnera le maximum jusqu’au bout, même si pour le moment on se concentre sur ce 2e match qui sera important.

L’Algérie n’avait pas gagné le premier match des poules depuis 1990…

On n’y pensait pas trop mais pour le peuple algérien, c’était important, on a réussi à le faire, on a gagné, c’est important de gagner le premier d’une telle compétition.

Le coach a déclaré qu’avec les qualités techniques du groupe, il faut vraiment qu’il y ait du rythme pour mettre en valeur l’équipe, êtes-vous du même avis ?

On voit que quand on joue à Blida, on arrive à imposer notre rythme car le terrain est bon, après ici on ne peut pas enchaîner 4 à 5 passes à cause du terrain, mais on doit s’adapter c’est la coupe d’Afrique.

Est-ce que vous suivez l’équipe tunisienne ?

Oui, car je suis de père tunisien, je le nierai jamais car je suis fier d’être Tunisien et Algérien à la fois, je pense que c’est beau d’avoir des mélanges comme ça car au final on est des frères musulmans, je leur souhaite un meilleur parcours.

Un Tunisie-Algérie en finale, ça vous ferait quoi ?

Ça serait une belle chose, pour moi personnellement, car ma famille sera des deux côtés, mais avoir une finale Algérie-Tunisie, et gagner ça serait une belle chose pour nous, mais honnêtement je n’ai pas le temps de penser à ça, j’ai un match à préparer et à donner le maximum.

– «On est modestes, mais on a beaucoup de qualités»

– «Il reste deux matches, on ne se contentera pas d’une seule victoire»

– «Avec Bentaleb ou Lacen, je peux jouer avec tout le monde»

– «On a tout pour récupérer, il ne faut pas trouver d’excuses»