Les nouveaux sont souvent plus scrutés que les autres. Hier, Faouzi Ghoulam, Yacine Brahimi, Saphir Taïder et Hamza Koudri, les nouvelles têtes du groupe des Verts, ont fait l’objet d’une attention particulière des Algériens. S’il est difficile de juger la prestation de Koudri, qui n’a joué qu’un quart d’heure, il faut reconnaître que les trois autres n’ont pas déçu, loin s’en faut : Ghoulam a été l’auteur d’une passe décisive, Brahimi a été dans tous les bons coups dans le match, alors que Taïder a marqué un but et délivré une passe décisive. Le milieu de terrain de Bologne a incontestablement été la révélation de ce match, tant son aisance sur le terrain était saisissante. Ce qui est fort chez lui est qu’il est fort aussi bien dans un rôle défensif que dans les phases offensives, faisant montre d’un grand abattage sur le terrain. En voilà un qui a vraiment marqué les esprits.
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«Marquer alors que je ne m’attendais même pas à jouer, c’est merveilleux !»
Tout d’abord, un commentaire sur cette victoire ?
C’est une victoire méritée. Nous avons affronté une bonne équipe du Bénin qui était bien organisée et qui nous a causé de grands problèmes. Pour preuve, ils ont pu égaliser après que nous menions au score. Fort heureusement, nous avons su garder notre concentration pour reprendre les devants et gagner le match. Cela nous motivera pour les prochains matches.
Première sélection et premier but. Peut-on dire que vos débuts ont été tonitruants ?
Cela me rend vraiment très heureux. C’est merveilleux ! Franchement, je ne m’attendais pas du tout à de tels débuts. Je ne m’attendais même pas à jouer. Le sélectionneur m’a fait confiance en me titularisant et cela m’a motivé à me donner à fond pour faire plaisir aux supporters. Ma plus grande joie n’est pas d’avoir inscrit un but, mais bel et bien d’avoir contribué à réaliser la victoire. C’est un succès collectif, fruit de l’effort de tous les joueurs et qui nous permet d’être ce soir leader du groupe.
Avez-vous été saisis par le doute après l’égalisation du Bénin ?
C’est vrai qu’à un moment donné, nous avions un peu douté et notre qualité de jeu s’en était même ressentie, mais nous nous sommes vite ressaisis durant la pause en parlant entre nous, joueurs, et avec le sélectionneur. Bien que les Béninois se soient montrés très combatifs, nous avons su comment les presser et les contrer. Je pense que c’est une sélection à prendre au sérieux dans les qualifications. Ce soir, ils se sont donnés à fond et se sont montrés très forts dans le jeu court. L’essentiel est que nous ayons gagné.
Un mot sur le rendement des nouveaux, Ghoulam, Brahimi et vous ?
Il faut remercier le coach qui nous a donné à nous trois la chance de débuter le match. Il nous a mis dans de bonnes conditions. Le fait qu’il nous a titularisés nous a donné plus de confiance et de motivation et cela a facilité notre rendement sur le terrain. Nous nous sommes intégrés dans le groupe le plus normalement du monde et nous n’avons à aucun moment senti que nous étions de nouveaux venus. Que ce soit mes coéquipiers ou moi, nous sommes ce soir tous contents et satisfaits de la victoire.
En dépit du remaniement du onze rentrant, avez-vous trouvé vos repères sur le terrain.
Il y avait une cohésion. Le message passait très bien, surtout avec Guedioura, mon partenaire dans l’entrejeu. Nous nous parlions beaucoup. Personnellement, je n’ai éprouvé aucune difficulté. Ma mission était claire : faire le pressing sur l’adversaire, récupérer le ballon et effectuer une bonne relance.
Aviez-vous le Mali, principal concurrent de l’Algérie dans ce groupe, dans un coin de votre esprit ?
Non, pas du tout. Nous devons nous concentrer sur notre parcours et non pas sur celui du Mali. Nous devons à présent à notre prochain match, qui sera toujours contre le Bénin, puis à celui face au Rwanda.
Un mot sur le public et l’accueil qui vous a été réservé ?
J’étais vraiment ému. J’avais entendu parler du public algérien et je savais déjà, avant même de venir ici, qu’il est unique, mais la réalité a dépassé ce que j’imaginais. J’ai passé une soirée exceptionnelle qui restera gravée dans ma mémoire.
Après avoir marqué le deuxième but, vous aviez embrassé avec ferveur votre maillot. Pourquoi ?
C’est parce que j’aime l’Algérie. J’étais très heureux d’avoir marqué ce deuxième but important, surtout devant le public algérien. J’ai choisi l’Algérie par amour. Je remercie les supporters pour l’accueil qu’ils m’ont réservé et pour le soutien qu’ils nous ont prodigué. Je leur dédie cette victoire en espérant qu’il y en aura plein d’autres à l’avenir.
