“Si le sacre sportif de Taoufik Makhloufi sur le plus haut podium des jeux olympiques 2012 de Londres a suscité la joie et l’allégresse dans le cœur de tous les Algériens, il ne peut être considéré en aucune manière comme étant le reflet de l’état réel de notre sport qui a régressé de façon significative”.
Cette déclaration ne vient pas d’un sportif en rupture de ban avec les instances sportives nationales ou un joueur déçu par sa situation personnelle, mais du ministre de la jeunesse et des sports Mohamed Tahmi qui s’exprimait jeudi à Alger à l’occasion d’une cérémonie en l’honneur des médaillés algériens de l’année 2012.
“Les résultats enregistrés à Maputo et Doha ne correspondent nullement à l’image de l’Algérie et ne reflètent en aucune manière les efforts consentis par l’Etat pour le développement du sport” a précisé Tahmi, en référence aux Jeux africains de Maputo (Mozambique) et aux Jeux arabes de Doha (Qatar) qui ont eu lieu l’année dernière.
Pour le ministre en charge des sports, “cette réalité impose à tous les acteurs sportifs dont la tutelle, les fédérations sportives ou les clubs de l’élite de revoir entièrement le modèle de gestion administrative, la méthodologie dans la préparation technique des sportifs et des équipes nationales”.
Cette cérémonie lors de laquelle les médaillés ont reçu des récompenses financières d’un montant variant entre 20 et 60 millions de centimes, a également été une occasion pour le ministre de la jeunesse et des sports pour rappeler qu’il y a des échéances qui attendent le sport algérien, d’où la nécessité “de remédier à cette situation et d’avancer sur de nouvelles bases solides et scientifiques en vue de relever les prochains défis…”.