Les Algériens continuent à dire que leur dossier de candidature pour l’Organisation de la coupe d’Afrique 2017 était bon et que leur « échec » se justifiait par le « manque de transparence » de la haute instance du football Africain.
Ainsi Mohamed Tahmi, ministre des Sports, a dénoncé ce 11 avril lors d’une rencontre avec la presse sportive le manque de « transparence » de la Confédération africaine (CAF) dans l’attribution de la Coupe d’Afrique des nations 2017 au Gabon.
« Il n’y a pas de transparence au niveau de la CAF » a déclaré le ministre lors de cette conférence de presse.
Le ministre, revenu bredouille du Caire, avoue avoir « un sentiment de révolte » face au « mode de fonctionnement de la CAF ».

« Nous avons mis à nu un dysfonctionnement de cette institution (CAF) », a ajouté le ministre devant les journalistes, occultant du coup le manque d’infrastructures sportives et la violence dans les stades algériens qui auraient pu avoir un poids sur la décision de la CAF.
Au lendemain de la désignation du Gabon, certains journaux algériens avait estimé que c’était un « échec politique et sportif » de l’Algérie alors que d’autres ont dénoncé une « trahison » du patron de la Confédération africaine Issa Hayatou.
Tahmi ne se limite pas au mode d’attribution de la CAN 2017. Il remet en cause également l’attribution de celles de 2019 et 2021. « Les noms des pays organisateurs des CAN 2019 et 2021, Cameroun et Côte d’Ivoire, étaient connus 24H avant leur désignation ».
M. Tahmi a, une fois de plus, soutenu que l’Algérie avait un dossier solide, précisant avoir « eu des garanties pour que les choses se déroulent (pour la désignation de l’édition 2017) de manière réglementaire » et transparente sans quoi elle ne se
serait pas présentée. Qui lui avait donné ces garanties? Le ministre ne fera pas plus de précisions à ce sujet.
Pour appuyer ses dires, le ministre insistera sur le fait que les détails du vote pour l’attribution de cette édition de
cette compétition africaine ne sont toujours pas disponibles.
Le ministre des Sports, dont le département pariait fort sur l’organisation de la CAN 2017, finira par relativiser l’échec algérien en soulignant que ce n’est pas une grosse perte et que l’argent qui devait être « alloué à l’organisation de cette CAN sera
utilisé pour développer le sport algérien ».
Quant au changement du mode de fonctionnement de la CAN, M. Tahmi estime que « c’est un combat qu’il faut mener de manière intelligente ».