M.Tahar Allache
Dictées par le plan directeur de l’établissement, les études portant sur la réalisation de la nouvelle aérogare internationale d’Alger, viennent de connaître la sélection de trois bureaux d’études: Prointec d’Espagne, Llewlynes Davis d’Angleterre et le bureau d’études algérien Brea.
Ces derniers auront la charge des études de la première phase de la réalisation du projet. L’enveloppe des études a été estimée à 4 millions de DA. Le délai des études de ce projet grandiose prévu pour 10 millions de passagers par an, devra répondre aux besoins du marché national, aussi bien sur le plan accueil, qualité de services et autres apports économiques, culturel et social. «L’aéroport international d’Alger, constitue une vitrine pour tous le pays», dira M.Allache P-DG de l’aéroport international, dans un esprit pragmatique et ouvert sur l’avenir du développement national. M.Allache a bien voulu répondre aux différentes questions relatives à ce projet d’envergure.
L’Expression: Tahar Allache, vous êtes sur le point de signer un protocole d’accord relatif à la nouvelle aérogare. Qu’en est-il des secrets de ce projet?

Tahar Allache: En effet, il s’agit d’un protocole d’accord portant sur les études du projet de la nouvelle aérogare internationale d’Alger. Jusqu’à maintenant, nous avons accompli les différentes étapes à commencer par l’appel d’offres, l’installation de la commission d’évaluation qui a choisi les bureaux d’études. Il s’agit du bureau d’études espagnol Prointec, en tant que chef de file, suivi du bureau d’études anglais Llewlynes Davis, et un bureau d’études algérien, Brea. Nous sommes en cours de finalisation du contrat que nous allons signer au début du mois de janvier 2013 pour lancer l’opération des études de la nouvelle aérogare internationale d’Alger.
Par ailleurs, je précise que nous avons un délai de 11 mois et demi en dehors des délais d’approbation et ce, en plus du délai de 3 à 4 mois, qui permettra à mes collaborateurs de bien examiner la possibilité de l’approbation de l’accord. Par la suite, ce sera au tour de l’appel d’offres des travaux de réalisation de la nouvelle aérogare internationale d’une capacité de 10 millions de passagers par an. La capacité actuelle est de 6 millions de passagers. J’ajoute que c’est le schéma-directeur qui nous a dicté le lancement de la nouvelle aérogare laquelle va nous soulager à long terme. Au vu du trafic actuel, nous sommes à deux chiffres. On va finir l’année 2012 probablement entre 13,5 et 14% d’augmentation, tout en soulignant que c’est un chiffre énorme. Pourvu que cela dure pour nous. Quant à la tendance actuelle dans le monde, le taux de fréquentation des passagers est de 5 à 62.
Peut-on connaître le montant de la facture réservée aux études de la nouvelle aérogare?
Le coût des études est arrêté à 4 millions de dinars. Quant au budget de la réalisation, nous n’avons pas encore lancé les travaux des études pour connaître le montant. Le terrain du nouveau projet se situe à proximité du salon d’honneur présidentiel à l’ouest de l’aérogare internationale actuelle d’Alger.
Qu’en est-il des critères de sélection pour le projet?
Je vais être franc avec vous. Il n’y a pas de bureau d’études national qui ait soumissionné seul. Les bureaux d’études algériens ont soumissionné avec des partenaires étrangers. Ce sont des bureaux d’études qui travaillent en groupement avec des partenaires étrangers. Le bureau d’études que nous avons sélectionné est composé d’espagnols, d’anglais et d’algériens. Dans ce genre de projets, il n’y a jamais un seul bureau d’études, mais trois bureaux associés au projet. Le chef de file, c’est Prointec, espagnol en groupement avec Llewlynes Davis, anglais, et Brea, algérien. Ces trois bureaux ont soumissionné ensemble.
Le manque de transport est un sérieux problème au niveau de l’aéroport international.
Absolument. Ce problème est connu de tous. Il y a quelques temps, le ministre des Transports est venu pour lancer les travaux du chemin de fer reliant Bab Ezzouar à l’aéroport. La banlieue Bab Ezzouar, c’est le carrefour pour aller vers d’autres villes du pays.
Le train est un transport de masse qui va soulager énormément, aussi bien les passagers, que les usagers de l’aéroport d’Alger.
A un moment donné, il y a eu un dilemme pour cette problématique. Soit on fait l’extension des parkings, soit autre chose. Mais maintenant que les travaux de réalisation du train ont commencé, nous allons attendre un peu pour voir l’évolution de la situation.
Mais une chose est certaine, les choses vont s’améliorer avec la mise en oeuvre des nouveaux projets qui ont été lancés.
Il y a aussi la station de taxis qui est loin de la sortie de l’aéroport.
Tout à fait. Vous savez très bien que nous avons des stations qui sont prévues à cet effet. Mais pour des raisons de sécurité, les stations ont été éloignées. Actuellement, nous travaillons pour améliorer, aussi bien le stationnement de taxis et en même temps préserver la sécurité. D’ici le début du mois de janvier 2013, nous allons essayer d’installer une nouvelle station qui ne sera pas à l’intérieur du parking et ne sera pas aussi au niveau de la dépose-minute. Nous avons des normes qu’il faut appliquer. Ces normes ne doivent pas être à moins de 30 mètres de la façade de l’aéroport.
ous constatons qu’il y a un très fort dispositif sécuritaire à l’aéroport international à l’occasion de cette fin d’année 2012.
Vous savez bien que le dispositif sécuritaire est mis en place chaque fin d’année. Ce n’est pas exceptionnel pour l’aéroport d’Alger.
Les pouvoirs publics concernés renforcent le dispositif sécuritaire chaque fête. Même au niveau de la presse nationale. Il y a toujours une vigilance qui doit être mise en place en permanence. Il y va de la sécurité des citoyens et des passagers au niveau de l’établissement.
Un mot pour conclure?
Je souhaite bonne fête de fin d’année à tous nos passagers, nos personnels toutes catégories confondues, dont je ne suis qu’un employé parmi les 15.000 qui veillent au bon fonctionnement de l’établissement. Il faut dire et reconnaître que la qualité et l’amélioration des services concernent tout le monde.
Il n’y a pas de personnels sans passagers et des passagers sans personnels. C’est un tout qui forme et développe la qualité des services dans tous les domaines d’activité.