Tadjikistan : après son fils, le président tadjik nomme sa fille à un poste-clé

Tadjikistan : après son fils, le président tadjik nomme sa fille à un poste-clé

24.jpgLe président tadjik, Emomali Rakhmon, au pouvoir depuis 1992, a nommé ce mercredi sa fille à un poste-clé, nouvelle nomination familiale après celle de son fils à la tête de l’agence anticorruption.

Ozoda Rakhmon, 38 ans, a été nommée chef du cabinet présidentiel, après avoir occupé la fonction de première vice-ministre des Affaires étrangères depuis mai 2014. Sa nomination intervient après celle en mars de son frère, Roustam Rakhmon, à la tête de l’Agence présidentielle de la lutte contre la corruption. Emomali Rakhmon dirige le Tadjikistan d’une main de fer et a obtenu en décembre le titre de «chef de nation», renforçant un peu plus le culte de la personnalité du président tadjik. Vendredi, les députés tadjiks avaient approuvé un amendement à la Constitution lui permettant de briguer un nombre illimité de mandats présidentiels, ouvrant ainsi la voie à une présidence à vie pour le dirigeant du plus pauvre pays d’Asie centrale. Les députés avaient également approuvé l’abaissement de l’âge minimal pour se présenter à l’élection présidentielle de 35 à 30 ans, ce qui, selon les analystes, permettraient à son fils Roustam de se présenter aux élections présidentielles en 2020.

Mostaganem : un mort et onze blessés dans un accident de la route

l Une femme est morte et onze autres personnes ont été blessées à des degrés différents de gravité dans un accident de la route survenu hier mardi à Mostaganem au niveau de la RN 11 dans la commune de Benabdelmalek Ramdane. L’accident s’est produit suite à une collision entre un bus de transport scolaire sans passagers et deux véhicules dont un utilitaire. La visibilité faible en raison d’un brouillard dense serait à l’origine de cet accident.

USA : 137 balles en 20 secondes !

Six policiers américains, qui avaient tué deux Noirs non armés en criblant leur voiture de 137 balles, ont été renvoyés hier, mardi, trois ans après la poursuite meurtrière qui s’était déroulée à  Cleveland, dans le nord du pays. Michael Brelo, 31 ans, était l’un des 13 agents impliqués dans la course-poursuite à grande vitesse, menée sur 35 kilomètres, à l’issue de laquelle Timothy Russell et Malissa Williams avaient été tués. La voiture du couple avait pétaradé alors qu’ils passaient à hauteur du commissariat et les policiers avaient pensé à un coup de feu. Ils ont pris en chasse la voiture, qui a tenté de fuir. Au total, 137 cartouches ont été tirées sur la voiture, dont 49 par le seul Michael Brelo. Celui-ci avait tiré ses 15 dernières cartouches alors qu’il était sur le capot de la Chevrolet Malibu des suspects. Parmi les autres agents impliqués, six ont été suspendus et un autre est parti à la retraite. Les autorités de la ville ont estimé que les policiers avaient mis en danger leurs collègues en tirant 137 balles en l’espace de 20 secondes. La police de Cleveland avait déjà été montrée du doigt dans l’affaire Tamir Rice, un jeune garçon de 12 ans qui jouait sur un trottoir près d’un parc avec un pistolet en plastique quand il a été abattu par un policier en novembre 2014. Cleveland a, depuis, promis de mieux encadrer sa police, selon un accord passé en mai dernier avec le ministère de la Justice.

Mexique : un débat national sur la marijuana

l  Le Mexique a ouvert hier, mardi, le premier des cinq débats prévus autour de la légalisation de la marijuana, qui pourraient amener le gouvernement à autoriser l’usage médical de cette substance. Le président Enrique Pena Nieto, bien que personnellement opposé à toute légalisation, a décidé de lancer une série de discussions publiques quelques semaines après une décision de la Cour suprême ouvrant la voie à l’usage récréatif de la marijuana. «C’est un sujet qui, depuis des dizaines d’années, touche de manière directe ou indirecte la vie de millions de Mexicains» a indiqué le ministre de l’Intérieur. «Un sujet aussi délicat ne peut laisser place à l’improvisation» a prévenu le ministre, dans un pays déchiré par les violences entre cartels de drogue. Pour ces débats, qui se termineront en avril, prochain, le gouvernement a invité des experts nationaux ou internationaux, ainsi que de simples citoyens mexicains. Les partisans de la légalisation avancent qu’une décriminalisation de la marijuana ferait chuter les revenus des cartels de drogue et réduirait la violence qui a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes dans le pays. Le président mexicain s’oppose à cet argument, mais souligne que son gouvernement est disposé à revoir la législation en fonction des résultats du débat national. L’ouverture d’un débat national au Mexique intervient au moment où la légalisation de la marijuana progresse sur l’ensemble du continent américain.

USA :  la femme qui manifestait devant la Maison-Blanche depuis 35 ans est morte

l  Elle portait une étrange perruque et un foulard, semblait un peu perdue dans son monde : Concepcion Picciotto, alias «Conchita», installée depuis des décennies devant la Maison-Blanche pour protester contre la prolifération nucléaire, est morte. «Concepcion, RIP. Love», pouvait-on lire hier, mardi, sur un panneau installé devant la tente de fortune qu’elle occupait devant le 1600 Pennsylvania avenue. Elle est décédée dans un centre géré par une ONG venant en aide aux femmes sans-abri à Washington. Elle avait 80 ans. Silhouette familière pour tous ceux qui travaillent à la Maison-Blanche, cette femme à la peau burinée échangeait régulièrement avec les touristes, souvent perplexes face à ses propos un peu confus sur les nombreuses causes qui lui tenaient à cœur. Espagnole naturalisée Américaine, elle avait travaillé à New York comme interprète pour les Nations unies et pour le bureau commercial de l’ambassade espagnole. Au début des années 80, elle avait changé radicalement de vie et était venue s’installer sur le trottoir de Lafayette Square, rejoignant un autre protestataire, décédé depuis. «Le monde entier doit savoir. Je ne quitterai jamais cet endroit», expliquait-elle il y a 15 ans. Installée face aux fenêtres du plus célèbre bâtiment de Washington, elle a vu se succéder Ronald Reagan, Bill Clinton ou encore Barack Obama. Mais, assurait-elle, aucun Président n’est jamais venu la saluer.

USA : accrochage au parc naturel d’Oregon

l  L’occupation depuis trois semaines d’un parc naturel américain en Oregon par des militants armés a pris un tour sanglant hier, mardi, lors d’une intervention policière qui a donné lieu à des  échanges de tirs faisant un mort, un blessé et huit arrestations. Le leader du mouvement, Ammon Bundy, âgé de 40 ans et son frère Ryan (43 ans) font partie de six personnes arrêtées lors de cette opération. Tous deux sont les fils d’un célèbre militant antigouvernemental, Cliven Bundy, qui a déjà affronté les autorités. Les frères Bundy et leurs acolytes réclamaient la «restitution» des terres fédérales du parc Malheur «au peuple». Selon la chaîne CNN, l’incident a débuté lorsque des policiers ont arrêté deux voitures transportant des manifestants lors d’un contrôle routier. Les  manifestants ont obtempéré et se seraient rendus, à l’exception de deux d’entre  eux, Ryan Bundy et LaVoy Finicum. Des tirs ont éclaté, mais on ignore si les  policiers ou les militants ont dégainé en premier. L’occupation du parc de Malheur, dans une région retirée et rurale  d’Oregon, a commencé le 2 janvier dernier à la suite d’une manifestation de soutien à  deux éleveurs locaux, condamnés à des peines de prison pour avoir mis le feu à  des terres fédérales.    Le mouvement anti-autorités fédérales mené par Ammon Bundy comprenait une  dizaine de personnes, dont des éleveurs et d’anciens militaires.

Egypte : 3 ans de prison pour la «Brigitte Bardot» égyptienne

l Une célèbre chroniqueuse égyptienne a été condamnée hier, mardi, à trois ans de prison pour «insulte à l’islam», après avoir critiqué l’abattage des animaux pendant l’Aïd al-Adha, la grande fête musulmane du sacrifice. Fatima Naout avait été déférée en 2015 devant la justice pour avoir écrit «Happy Massacre» (Joyeux massacre) sur sa page Facebook en octobre 2014, au moment de l’Aïd al-Adha. Un tribunal correctionnel du Caire l’a condamnée hier, mardi, à trois ans d’emprisonnement et 2 000 livres égyptiennes (235 euros) d’amende. Son avocat a indiqué qu’elle ferait appel de cette décision et qu’elle ne serait pas emprisonnée immédiatement. «Ce verdict ne m’attriste pas car peu m’importe d’aller en prison. Je suis  triste car les efforts des réformateurs ont été gâchés», a déclaré Fatima Naout, de confession musulmane et célèbre pour ses positions anti-islamistes. «Massacre annuel qui se reproduit à cause du cauchemar d’un des (prophètes)  au sujet de son fils», avait écrit en 2014 Mme Naout en arabe sur sa page  Facebook. «Bien que le cauchemar soit passé pour (le Prophète) et son fils, des animaux impuissants payent chaque année de leur vie le prix de ce cauchemar sacré», avait-elle ajouté dans ce commentaire, qu’elle avait effacé après la polémique qu’il avait déclenché.   Fatima Naout avait reconnu durant son interrogatoire avoir écrit ces propos  mais nié avoir voulu insulter l’islam.