Mohamed Ziti, j’ai failli ne pas te reconnaître …
Ah bon ! J’ai changé à ce point ?
Cela fait un bail…
Deux ans, si ma mémoire est bonne.
Depuis le Maroc !
En 2009, oui.
Quoi de neuf ?
Ça va. On fait aller.
J’imagine que ce n’est pas facile avec le 7-1 du 20-Août ?
Je ne te le fais pas dire.
C’est lourd à supporter, hein ?
Trop. Ça nous suit comme un boulet.
On te chambre souvent ?
Assez souvent.
Ça te chiffonne tant que ça ?
Ça devient saoulant à la longue. Au départ, je n’en faisais pas cas, mais là, ça commence à en faire trop.
Passons, on n’est pas là pour parler de ça…
Je préfère.
T’as changé de coupe de cheveux ?
Oui. Elle te plait ?
Super ! J’imagine que tu passes des heures le matin devant le miroir ?
Pas trop, en fait. Quoique, c’est vrai que pour coiffer les mèches là derrière (il joint le geste à la parole), ça me demande une bonne dose de patience.
En tout cas ça te donne des airs de ressemblance avec Quaresma …
Cool ! C’est la première fois qu’on me dit ça.
Dis-moi…
Oui
Ton nom prête à confusion. C’est Ziti ou Khoutir-Ziti ?
C’est Ziti.
Et Khoutir ?
Mon deuxième prénom. A Sétif, on m’appelle Khoutir.
D’où vient ce prénom ?
De mon grand-père, Allah Irahmou. Sur mon extrait de naissance, c’est mentionné Mohamed Ziti, mais chez moi, on m’appelle Khoutir. Voilà…
Merci pour la précision …
Je t’en prie.
Quel est ton principal trait de caractère ?
Ouvert.
C’est-à-dire ?
Je suis compatible à toutes les humeurs. Koul wahad na3tih goustoh !
Ça te demande une sacrée dose de patience, non ?
Pas du tout, je suis naturel.
Avec qui ne partiras-tu jamais en vacances ?
(Il réfléchit) Hamiti.
Pourquoi lui spécialement ?
Il m’énerve trop. Maytlagnich (rires).
Sur quoi spécialement ?
Sur tout. Ça peut être une chemise, ma coupe de cheveux. Pour rien, il en fait une affaire.
Et ça t’énerve ?
Noooon ! Je prends ça de bon cœur. Il m’aime bien, je le sais. (Rires).
Ta devise dans la vie ?
Aucune !
Ta plus grande peur ?
Les accidents de la route.
Pour un Sétifien, c’est nouveau …
Walah, c’est vrai. J’en ai tellement vu, que ça me fiche la trouille.
Et tu conduis quand même ?
Oui.
Pied au plancher, j’imagine ?
(Il rit franchement…puis se cache le visage des deux mains).
Tu confirmes alors ?
Oui. (Rires).
C’est quoi ton record, allez crache le morceau ?
240 KM !
T’es sérieux là ?
Je te le jure. J’ai même filmé le compteur avec mon N 95.
Tu mets combien de temps pour faire le trajet Sétif- Tizi ?
(Il rit franchement) Là aussi, j’ai établi un record. Deux heures dix !
Tu n’as jamais eu de contraventions ?
Si, mais je fais quand même attention.
Tes parents ne doivent pas lire ça ?
Absolument. Sinon, ma mère va piquer une crise. (Rires).
Combien de frères et sœurs ?
Cinq sœurs et un petit frère de cinq ans.
Allah Ibarek …
Ibarek Fik…
Que faisait ton père dans la vie ?
Il travaillait chez Mami
Mami, le chanteur ?
(Rires). Non, c’est une usine de limonade.
Connais pas …
Je m’en doutais. Elle est commercialisée seulement à Sétif et dans les environs.
Niveau d’études ?
9ème année.
T’as arrêté très tôt l’école, dis-donc ?
Oui.
Pourquoi ? Tu t’es dit ‘Les études ce n’est pas pour moi’ ou quoi ?
En fait, je m’étais fracturé la jambe en 9e. J’avais raté les examens de fin d’année. Je ne suis jamais retourné.
T’étais comment à l’école ?
Ça. Disons au dessus de la moyenne.
Dans quelle matière tu t’en sortais le mieux ?
L’arabe.
A l’opposé ?
Le français. Je comprenais bien, mais pour rédiger, laisse tomber. (Rires).
L’objet indispensable ?
Le portable.
T’en as combien ?
Deux.
Tu les utilises beaucoup ?
C’est selon…
Comment ça ?
Bah, je ne sais pas trop. Pour moi, c’est rien, mais peut-être que d’autres diront que j’en abuse. Tu comprends…
Tu reçois combien d’appels par jour ?
Une cinquantaine.
Tous de filles, hein ?
Pas toujours.
Cœur pris ou à prendre ?
A prendre. (Il rougit)
Tu risques de te faire tirer l’oreille là ?
Ça ne risque pas d’arriver. Je pars ce soir à Dakar.
La qualité chez une femme ?
Belle. C’est important. Cultivée, éduquée. Ta3 dar …
Donc ta future épouse ne travaillera pas, c’est tranché ?
(Rires) Oui.
La qualité chez un homme ?
Il faut qu’il soit Dargaz, comme disent les Kabyles.
Combien d’amis véritables ?
Un seul.
Fêtard, ou pas du tout ?
Un peu.
Le pays où tu iras vivre à la fin de ta carrière ?
Béjaïa.
Pourquoi spécialement Béjaïa ?
J’aime bien cette ville, ses plages, son ambiance festive en été.
L’émission télé à ne pas rater ?
Pas une en particulier. Je regarde de tout.
Ton occupation préférée ?
Internet.
T’es tout le temps sur Facebook, me souffle-t-on là…
C’est vrai. Je papote beaucoup avec mes amis facebookeurs.
Plutôt amies, tu veux dire…
Je confesse !
Combien d’amis FB ?
Environs 70. J’avais une centaine au départ, mais j’ai dû faire le ménage.
L’autre sport favori ?
Le tennis.
Tu le pratiques?
Oui, de temps à autre. Nous avons à Sétif des cours de tennis. J’y vais jouer quand j’ai du temps.
Livre ?
Aucun. Je ne lis pas.
Film ?
Brave Heart.
Chanson ?
Celle du générique.
La tenue parfaite ?
Je varie. Comme j’ai la classe, j’essaye de tout. On dit que ça me va. (Rires).
Petit prétentieux…
Walah walou.
Le cadeau rêvé ?
Une montre.
Tu l’attends pour une occasion ?
Mon anniversaire.
La première chose que tu fais au réveil ?
Je me brosse les dents.
La partie que tu aimes le plus dans ton physique ?
Tout.
Qu’aimerai-tu changer dans ton physique ?
Rien.
Real ou Barça ?
Barça.
Ton joueur préféré ?
John Terry.
Ton match référence ?
JSK-Ahly.
Je m’en doutais…
(Rires).
Ton plus beau but ?
Lors du même match.
Le joueur avec qui t’aurais aimé jouer ?
Moussa Saib.
Si t’étais pas footballeur, t’aurais fait quoi de ta vie ?
J’aurais terminé mes études.
Pour faire quoi ?
Pilote.
Sérieux ?
C’est ce que je leur disais à la maison. Je deviendrai pilote et j’emmènerai toute la famille pour un long voyage. Qu’est-ce qu’on ne s’imagine pas quand on est petit !
La dernière dispute ?
Ça remonte à une éternité. Sans doute à l’école.
Ton plat préféré ?
Le couscous de maman.
Il est comment ?
Super bon.
Vous le préparez comment ?
Avec viande ou poulet. On varie entre sauce rouge et blanche. C’est très bon.
La plus grosse folie ?
Un cadeau pour ma mère.
Je n’oserai pas te demander ce que c’est ?
Tant mieux !
Ta chambre prend feu, tu sauveras quoi ?
Je me sauve…