Tabagisme: appel à intensifier la prévention et à une application des lois

Tabagisme: appel à intensifier la prévention et à une application des lois

ALGER – La lutte contre le tabagisme passe par un renforcement de la prévention et une application effective des lois interdisant de fumer dans les espaces publics, a affirmé mercredi à Alger, le président du Conseil national de l’ordre des médecins, Dr Mohamed Bekkat Berkani.

« Il faut une application des lois qui existent et des campagnes quotidiennes à travers lesquelles on frappe les imaginations sur les ravages du tabagisme au sein de la société algérienne », a déclaré Dr Berkani sur les ondes de la Radio nationale à la veille de la Journée mondiale de lutte contre le tabac, célébrée le 31 mai de chaque année.

Rappelant l’existence d’une loi interdisant de fumer dans l’espace public, il a plaidé pour une application de ces textes, qui sera accompagnée par une « véritable communication » dans les médias, qui ont un « grand rôle à jouer » dans la sensibilisation contre le tabagisme.

« Une journée de lutte contre le tabagisme, ça ne suffit pas : il faut une pression constante, durant toute l’année, contre ceux qui fument déjà et œuvrer à empêcher surtout les jeunes de commencer à fumer », a-t-il soutenu, défendant des « mesures de dissuasion » et « une publicité médiatique plus régulière » qui montrerait la dangerosité de s’adonner au tabac qui est source de maladies chroniques.

L’enquête nationale multi-indicateurs, réalisé en 2017 par le ministère de la Santé en coordination avec l’Organisation mondiale de la Santé à Alger (OMS) et l’Office national des statistiques, a révélé que « près de 15% des Algériens âgés entre 18 et 69 ans sont des fumeurs ».

Le tabagisme est à l’origine de 60% du nombre global des types de cancer en Algérie, selon le registre national du cancer qui indique que le cancer de l’appareil respiratoire arrive en tête avec celui de la sphère ORL à hauteur de 42%, suivi de celui de la vessie (28%) et du pancréas (22%).

Par ailleurs, M. Bekkat a évoqué la grève des médecins résidents qui dure depuis le mois de novembre, estimant que « les négociations doivent être ininterrompues entre les résidents et la tutelle afin de trouver des solutions et sortir définitivement de cette situation de crise ».

Sur la loi sanitaire, adoptée en avril dernier par l’Assemblée populaire nationale (APN) et soumise au vote ce mercredi au Conseil de la nation, M. Bekkat a regretté que certaines dispositions de cette loi « criminalisent l’acte médical ».