Objectif n La conférence nationale sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l’école a été marquée par une série de recommandations.
Ces recommandations seront soumises aux plus hautes autorités du pays dans le but de poser un système national d’éducation à la mesure des exigences imposées par les impératifs de qualité, de transparence, de compétitivité scientifique et pédagogique.
Ces recommandations vont dans le sens de l’approfondissement du processus des réformes du système éducatif et de lae projection à l’horizon 2030, ont relevé les experts ayant participé à ces ateliers.
Le premier atelier qui a planché sur les leviers de la réforme et la formation des personnels a recommandé de généraliser les instituts de formation à travers le territoire national et de mettre en place une commission nationale mixte entre les ministères de l’Education et de l’Enseignement supérieur. Cette commission aura pour but d’améliorer les programmes de formation des enseignants diplômés des Ecoles nationales supérieurs (ENS) et d’adapter leur formation aux besoins du secteur de l’éducation. Pour ce qui est de l’atelier sur le cycle primaire, les participants ont recommandé d’éviter aux enfants le «stockage intensif» des connaissances, mais plutôt de leur offrir davantage d’activités adaptées à leur âge, tout en «humanisant» les classes et les écoles. Le même atelier a mis l’accent sur la prise en charge de la santé de l’enfant, notamment sur le plan psychologique, dans la mesure où le cycle primaire marque des premiers pas de l’enfant dans le monde scolaire et de l’acquisition de la connaissance. Il a été également mis l’accent sur la généralisation du préscolaire à travers l’ensemble du territoire national, y compris les régions les plus reculées et enclavées. A cet effet, les directeurs de l’éducation au niveau de chaque wilaya seront instruits d’ouvrir des classes supplémentaires, tout en veillant à ce qu’ elles ne soient pas surchargées. Pour leur part, les membres de l’atelier relatif à l’évaluation du système éducatif ont recommandé d’alléger et d’assouplir les examens dans le cycle primaire afin de donner davantage de temps aux élèves d’acquérir et d’assimiler des connaissances. En revanche, ils ont recommandé d’élever le temps d’enseignement pour le ramener à 36 heures par semaine conformément aux normes mondiales. L’atelier qui a planché sur le cycle secondaire a pris en compte l’importance accordée au sein de la société algérienne à l’examen du baccalauréat. Dans ce sens, les recommandations de cet atelier ont convenu de mettre en place une commission mixte entre les ministères de l’Education et de la Formation professionnelle pour réfléchir, de manière concrète, à la mise en place d’un baccalauréat professionnel à court terme et se préparer ainsi à orienter les élèves vers ce baccalauréat. L’atelier sur l’orientation scolaire a suggéré de prendre en compte la fiche de synthèse des élèves afin d’apprécier les efforts fournis pendant toute l’année. Le même atelier a suggéré d’avancer les dates de certaines matières de l’examen du baccalauréat, telles que l’éducation sportive, et de supprimer l’option de deux sujets au choix à l’examen du baccalauréat.
R. N.
Vers une réorganisation du baccalauréat
l Plusieurs syndicats du secteur de l’éducation nationale se sont dits, hier, favorables à une réorganisation du baccalauréat, notamment la réduction de la durée des épreuves et le retour au baccalauréat professionnel. Dans une déclaration à l’APS en marge du 2e jour des travaux de la conférence nationale sur l’évaluation de la mise en oeuvre de la réforme de l’école, Amraoui Messaoud, chargé de la communication à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), a affirmé que son organisation syndicale était pour une réduction de la durée des épreuves du baccalauréat à trois jours en vue d’atténuer, a-t-il dit, la pression sur le candidat à cet examen décisif et «pesant sur le plan psychologique et physique durant toute l’année». Il a, dans ce contexte, mis l’accent sur l’impératif de donner un coefficient à la fiche de synthèse dans un souci de pallier l’absence d’assiduité dans l’école algérienne. Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Amoura Boualem, a, de son côté, estimé que la réduction de la durée des épreuves du baccalauréat s’impose du fait de la tension psychologique que vit le candidat cinq jours durant. Ce «n’est pas normal» également que les élèves de la filière lettres passent le même examen en trois jours alors que ceux des filières scientifiques et techniques le passent en cinq jours, a ajouté M. Amoura.