Système de conventions caisses d’assurances-pharmaciens: les pharmaciens d’officine font le point

Système de conventions caisses d’assurances-pharmaciens: les pharmaciens d’officine font le point

Les personnes exerçant une activité pour leur propre compte, face aux nouvelles dispositions de la sécurité sociale, selon les modalités d’application mises en oeuvre par le décret exécutif n°15-289 en date du 14 novembre 2015.

Sont notamment concernés par ces nouvelles dispositions, les pharmaciens et le personnel exerçant au sein des officines, entre autres personnes de plusieurs activités, comme expliqué respectivement par le directeur de la Casnos, M.Youcef Chawki Acheuk et M.Belanbri Messaoud, président du bureau national du Snapo. Dans ce sens, le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) a organisé à l’hôtel Sabri, une journée d’information et d’étude concernant les relations des officines avec les caisses d’assurance.

La rencontre a été l’opportunité de soulever moult questions, tant sur le système de la sécurité sociale en Algérie, que sur les difficultés rencontrées, notamment par les pharmaciens d’officine à Annaba. Aussi, la rencontre a été un espace de dialogue et de communication entre les différents acteurs du système de sécurité sociale et les pharmacien de la wilaya d’Annaba qui ont formulé diverses questions relatives à leur secteur.

Le débat entre les partenaires, représentants de la Casnos, Cnas, Snapo et les praticiens, a porté essentiellement sur entre autres: l’intérêt de l’affiliation, son impact sur l’après-retraite, le déplafonnement des cotisations, la coopération entre les pharmaciens d’officine et les caisses de sécurité sociale, Cnas et Casnos, les avantages et les inconvénients de ce système et le système de garde, ainsi que la formation continue du personnel des officines, les vendeurs surtout.

Ces volets et bien d’autres ont été au centre de la rencontre, qui se voulait être, outre qu’elle soit dédiée à faire le bilan au conventionnement avec les caisses de la sécurité sociale, l’engagement d’un dialogue serein entre les praticiens et leur syndicat. Intervenant sur les dernières réformes introduites au niveau de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos), Slama Khlifa, président du bureau du Snapo à Annaba a estimé que «depuis que M. Acheuk Youcef Chawki a pris les rênes de la Casnos, ces nouvelles réformes sont un vrai rebond, constituant une véritable révolution, voire un nouvel élan au profit des professions libérales». Qualifiant dans ce sens, la coopération entre les pharmaciens d’officine et les caisses de sécurité sociale, Cnas et Casnos, comme étant l’outil principal à l’accès du citoyen aux médicaments.

Pour le directeur de la Casnos, les nouvelles mesures apportées se doivent d’être prises en compte, du fait qu’elles se focalisent sur l’intérêt du non-salarié.

Acheuk Youcef Chawki a dans son intervention mis en avant, et à long terme, les enjeux positifs et négatifs de l’affiliation et des cotisations à cet organe de sécurité sociale.

Au volet bilan du conventionnement avec les caisses de la sécurité sociale, un tour d’horizon des 20 ans a rendu impératif le lancement du processus, il est obligatoire selon Belanbri Messaoud, président du bureau national du Snapo «de marquer un arrêt à l’effet d’étudier les avantages et les inconvénients de ce système».

Le président du bureau national du Snapo, s’est longuement exprimé sur des projets en perspective dont la formation continue: «Il est important que les pharmaciens soient au diapason en matière scientifique, technique et administrative à l’image des médecins», a-t-il dit. Il mettra en relief dans ce sillage, l’obligation de suivre les travaux des ateliers et des journées de formation continue.

Messaoud Belanbri a, non seulement mis en exergue la place importante qu’occupe à l’échelle locale et nationale le syndicat (Snapo), dans plusieurs directions, dans le secteur du médicament, des commissions de la direction de la santé et de la population de la wilaya d’Annaba, mais aussi son rôle très actif avec les directions du commerce et des impôts.

Déplorant toutefois pour ces deux dernières le flou législatif à l’origine de rapports brouillés et parfois des malentendus dans leurs rapports avec les professionnels des officines, notamment en ce qui concerne des opérations de redressements parfois abusifs dont font souvent l’objet plusieurs acteurs de ce secteur.

Dans ce sillage, plusieurs pharmaciens ont interpellé leurs représentants à oeuvrer pour une meilleure démarche à l’effet d’améliorer les pratiques fiscales auxquelles ils sont soumis.