Syrie/Après sa rencontre avec le M A E russe,Les promesses de Assad

Syrie/Après sa rencontre avec le M A E russe,Les promesses de Assad

Résultat – «Une rencontre très utile». C’est en ces termes que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à qualifié la rencontre qui l’a réuni hier avec le président Syrien Bachar al-Assad.

Le président Bachar al-Assad a, quant à lui, déclaré qu’il allait «coopérer» à tout effort pour la stabilité de la Syrie et «promis» à son allié russe de faire cesser les violences, au moment où la pression internationale se faisait de plus en plus forte sur Damas.

Selon M. Lavrov, le président Assad a «confirmé qu’il était prêt à envoyer une délégation officielle syrienne à une rencontre intersyrienne à Moscou». «Le président syrien nous a notamment assuré qu’il s’était entièrement engagé à faire cesser les violences d’où qu’elles viennent», a-t-il dit. «Il est clair que les efforts pour faire cesser les violences doivent être accompagnés d’un dialogue entre toutes les forces politiques», a-t-il poursuivi. «Aujourd’hui, le président syrien a confirmé sa bonne volonté de contribuer à ce processus».

A l’issue de cet rencontre, M. Lavrov a confirmé la «bonne volonté» de la Russie «de contribuer à une sortie de crise sur la base de l’initiative proposée par la Ligue arabe». Il n’a toutefois pas précisé s’il se référait à la proposition arabe de novembre dernier appelant à la fin des violences et à une mission d’observateurs –aujourd’hui suspendue– ou au dernier plan en date qui propose notamment un transfert des pouvoirs du président au vice-président. L’agence Sana confirme que le président Assad fait référence au premier plan de la Ligue arabe. D’autre part, le ministre russe a affirmé que M. Assad allait bientôt annoncer la date du référendum sur une nouvelle Constitution.Sur le plan diplomatique et afin d’augmenter les pressions sur le régime syrien les Etats-Unis, ont annoncé la fermeture de leur ambassade en Syrie pour raisons de sécurité. La Belgique, le Royaume-Uni, suivis mardi de l’Espagne, de la France, de l’Italie et des Pays-Bas, ont annoncé le rappel de leurs ambassadeurs pour «consultations». Les monarchies du Golfe ont décidé quant à eux d’expulser les ambassadeurs de Syrie dans leurs six pays et de retirer les leurs de Damas, alors que les Emirats arabes unis ont annoncé l’envoi «d’une aide humanitaire urgente» aux déplacés Syriens dans les pays voisins. En Egypte, le Parlement a exhorté le gouvernement à dénoncer la répression et décidé de geler ses relations avec le Parlement syrien. La Turquie a annoncé, pour sa part, le lancement prochain d’une «nouvelle initiative» internationale après le blocage à l’ONU.

R. I. / Agences

-Le sort du président syrien Bachar al-Assad doit être réglé par «les Syriens eux-mêmes» à l’issue de négociations entre le pouvoir et l’opposition, a estimé hier le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. M. Lavrov n’a pas répondu à un journaliste qui demandait s’il avait évoqué avec le président Assad l’éventualité de son départ du pouvoir. «Toute conclusion du dialogue national doit être le résultat d’un accord entre les Syriens eux-mêmes, acceptable par tous les Syriens». Le rappel d’ambassadeurs de Syrie initié par les Etats-Unis et suivi par plusieurs états européens et arabes a vivement été critiqué par le chef de la diplomatie russe jugeant que cette mesure était «illogique» et ne contribuait pas à la mise en œuvre de l’initiative de la Ligue arabe. «Nous ne comprenons pas cette logique», a déclaré le ministre. «Je ne pense pas que le rappel d’ambassadeurs crée des conditions favorables pour la mise en œuvre de l’initiative de la Ligue arabe», ajoutera-il.