Syrie : une deuxième équipe d’inspecteurs va être déployée

Syrie : une deuxième équipe d’inspecteurs va être déployée
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une deuxième équipe d’inspecteurs de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) va venir renforcer le premier contingent, composé d’une vingtaine d’inspecteurs internationaux, pour intensifier le rythme des vérifications, selon l’organisme situé à La Haye. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avait déjà recommandé la création d’une mission conjointe de l’ONU et de l’OIAC, comptant une centaine d’hommes, avec une base opérationnelle à Damas, et une base arrière à Chypre.

Hier, des inspecteurs de l’ONU et de l’OIAC avaient commencé, pour leur première journée, la supervision de la destruction de têtes de missile, de bombes et d’équipements pour mélanger les produits chimiques. Ils ont, pour ce faire, encadré des personnels syriens qui « ont utilisé des lances thermiques et des meuleuses pour détruire ou mettre hors d’usage une série de matériels ».

Le mode opératoire doit s’effectuer en deux temps : d’abord, des « méthodes expéditives » vont être utilisées, selon un responsable de l’OIAC, pour s’assurer que les sites ne sont plus utilisables, avant que des méthodes plus propres et durables ne viennent clôturer la destruction des sites. Le régime de Bachar Al-Assad possède l’un des plus importants stocks d’armes de ce type, évalué par les spécialistes à plus de 1 000 tonnes, dont 300 de gaz moutarde.

Lire : « Genève 2 : participer, mais au côté de qui et avec quel objectif ? »

Cette mission de l’OIAC, qui devrait prendre fin avant le 1er novembre, est une conséquence directe de l’accord russo-américain sur la mise sous tutelle internationale de l’arsenal chimique syrien, adopté à Genève le 14 septembre. Une initiative qui avait aussitôt mis un frein à une intervention militaire, un temps envisagée après l’attaque chimique du 21 août menée dans les faubourgs de Damas.

UNE DESTRUCTION EN UN « TEMPS RECORD »

Selon l’accord russo-américain, l’OIAC est chargée de piloter le démantèlement du dispositif chimique syrien. Un calendrier des destructions devrait être établi avant la mi-novembre, sachant que la Syrie a jusqu’à juin 2014 pour détruire ses stocks.

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a loué le « consentement de la Syrie » qui a permis d’entamer en un « temps record » la destruction de ses armes chimiques tandis que Bachar Al-Assad avait admis dans le même temps avoir commis des « erreurs » et s’est engagé à faciliter le travail des experts en armes chimiques.