Syrie : un convoi humanitaire attendu dans plusieurs villes syriennes assiégées

Syrie : un convoi humanitaire attendu dans plusieurs villes syriennes assiégées
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Un convoi d’aide humanitaire est attendu, mercredi, dans plusieurs villes syriennes assiégées par les rebelles ou le régime de Bachar-al Assad. Mais à quelques jours d’une « cessation des hostilités », les combats ne connaissent aucun répit.

Un convoi doit acheminer, mercredi 17 février, de l’aide humanitaire vers plusieurs villes assiégées deSyrie, alors que la Turquie plaide pour une intervention militaire terrestre avec ses alliés, rendant encore un peu plus improbable une trêve censée entrer en vigueur cette semaine.

L’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a obtenu du gouvernement syrien l’autorisation d’envoyer des convois humanitaires vers plusieurs villes où les populations vivent dans des conditions dramatiques.

« Demain (mercredi), nous allons tester (la volonté de laisser passer l’aide) et nous serons capables après de parler davantage », a déclaré l’émissaire de l’ONU qui a rencontré à deux reprises le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem.

Selon une porte-parole de l’Office des Nations unies pour l’aide humanitaire (OCHA), sept zones assiégées, par le régime où des rebelles, devraient être ravitaillées dans les prochains jours. Ces zones comprennent « Foua et Kafraya (assiégées par les rebelles, NDLR), Madaya, Zabadani (encerclées par le régime, NDLR), Deir Ezzor, Kafar Batna et Mouadamiyat al-Cham », a ajouté la porte-parole.

Alors que la situation humanitaire empire, les combats ne connaissent aucun répit. Mardi soir, au moins quinze civils ont été tués dans des frappes de la coalition internationale conduite par les États-Unis contre une ville du nord-est de la Syrie contrôlée par l’EI, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

La Syrie accuse MSF de travailler pour les services de renseignement français

La France, la Grande-Bretagne mais aussi, entre autres, les Pays-Bas et la Turquie font partie de cette coalition réunie pour lutter contre l’EI au moyen de bombardements aériens. Mais la Turquie souhaite aller plus loin et demande une opération terrestre.

Lundi, l’OSDH a fait état de bombardements « probablement russes » visant des écoles et des hôpitaux dans le nord du pays et qui ont fait selon l’ONU près de 50 morts civils dont des enfants. Le Kremlin, qui a « démenti catégoriquement » les accusations de bombardements sur des hôpitaux, a dénoncé les « actions agressives » de la Turquie en Syrie.

Selon un dernier bilan, le raid contre un hôpital soutenu par Médecins sans Frontières (MSF) à Maaret al-Noomane, à 280 km au nord de Damas, a fait onze victimes, dont cinq patients parmi lesquels un enfant. S’exprimant à l’issue de consultations au Conseil de sécurité sur la situation en Syrie, l’ambassadeur syrien à l’ONU, Bachar Jaafari, s’en est pris à MSF, accusant l’ONG française de travailler pour les services de renseignement français.