Le ministre syrien de l’Education a annoncé mercredi la fermeture de toutes les universités syriennes en signe de deuil. Cette initiative a été prise au lendemain de la mort d’au moins 87 personnes lors d’une attaque sur l’université d’Alep, attaque dont sont coupables des rebelles armés.
Le bilan de cette agression, l’une des plus meurtrières en 22 mois de conflit, est pour l’instant de 87 morts et de plus de 150 blessés, dont certains dans un état grave, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Le nombre de victimes pourrait encore s’alourdir, l’identification des corps déchiquetés n’étant pas terminée.
Proche de l’opposition, l’OSDH s’est abstenu d’attribuer la responsabilité des deux explosions survenues dans la faculté d’architecture et la cité universitaire, où vivent de nombreux déplacés, à l’un ou l’autre camp. Un semblant de neutralité qui cache mal sa gêne devant le carnage dont sont responsables ses amis de l’ASL et du Front A Nusrah.
De son côté, le président syrien Bachar al-Assad a ordonné “la réparation immédiate des destructions à l’université pour permettre aux étudiants de poursuivre leurs études et leurs examens”, selon l’agence officielle Sana.
Pour les Comités locaux de coordination (LCC), c’est l’aviation syrienne qui a tiré deux missiles contre l’université. Alep, longtemps à l’écart de la contestation anti-régime, avait vu ses premières manifestations se tenir précisément sur le campus de l’université. Les LCC ne convainquent personne par ces allégations qui tentent d’absoudre les terroristes de leur crime contre les étudiants et contre le peuple syrien en général.
En revanche, pour le quotidien “Tichrine”, “les ennemis de la lumière, ceux qui font commerce du sang, les ennemis de la science et de la civilisation, ont visé des étudiants qui se rendaient à leurs examens dans un crime terroriste”.
A Idleb, une ville du nord-ouest tenue par les forces gouvernementales, deux attentats suicide à la voiture piégée ont causé la mort de 22 personnes, a indiqué Sana.
Enfin, dans la province de Homs, au centre, l’armée régulière a mené une offensive à l’artillerie lourde contre des rebelles à Rastane et à Qousseir.