Moscou empêchera un nouveau recours à la force contre la Syrie, a indiqué jeudi l’agence Sputnik citant l’ambassadeur russe auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) lequel évoque de possibles provocations occidentales à l’égard de Damas.
Les Etats-Unis menacent à nouveau de recourir à la force militaire contre la Syrie, mais la Russie ne le permettra pas, a déclaré jeudi le représentant permanent russe auprès de l’OIAC.
« Cela (ndlr, provocation) est possible, car nos partenaires américains menacent à nouveau de recourir aux armes contre la Syrie, mais nous ne leur permettrons pas de le faire », a soutenu le responsable russe.
Auparavant, les pays occidentaux avaient accusé Damas d’avoir lancé une attaque chimique sur la ville de Douma dans la Ghouta orientale avant de brandir la menace de frappes sur le pays. Moscou a pour sa part démenti les informations faisant état du largage d’une bombe au chlore par l’armée syrienne à Douma.
Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les rapports sur la présumée utilisation d’armes chimiques par les forces syriennes ont pour objectif de justifier les frappes étrangères visant la Syrie.
Pour sa part, l’état-major interarmées russe avait depuis le 13 mars mis en garde contre une provocation mettant en scène une attaque chimique dans la Ghouta orientale.
Les Etats-Unis, la Royaume-Uni et la France ont attaqué dans la nuit du 13 au 14 avril des sites syriens.
Cette coalition tripartite a tiré 103 missiles (l’année dernière, l’aérodrome militaire syrien de Shayrat avait déjà été attaqué par 59 missiles) dont 71 ont été abattus à l’approche de leurs objectifs, d’après le ministère russe de la Défense.
La partie russe s’attend à ce que les inspecteurs de l’OIAC, qui se sont rendus à Douma suite à l’attaque chimique supposée, présentent un rapport objectif, a par ailleurs souligné la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, lors de son briefing hebdomadaire à Moscou.
La semaine dernière, les spécialistes de l’OIAC avaient annoncé avoir prélevé des échantillons sur le lieu de la présumée attaque chimique à Douma.