L’aviation syrienne a tué près de 100 personnes dans les raids les plus meurtriers jamais menés contre Raqa, la « capitale » du groupe Etat islamique (EI), avant une rencontre cruciale entre le régime de Damas et le président russe Vladimir Poutine. Au moins 52 civils figurent parmi les victimes, selon le décompte de l’ONG, qui précise ne pas être en mesure de déterminer si les autres étaient ou non des jihadistes de l’EI.
Les secteurs touchés par les bombardements étaient proches de positions de l’EI, a souligné le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Raqa et ses alentours, qui comptaient avant la guerre plus de 200.000 habitants, ont été aussi pris pour cibles ces dernières semaines par des avions de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis. Le haut responsable syrien a affirmé hier que Damas ne « coordonnait pas » ses opérations avec la coalition.
Les jihadistes de l’EI vivent au milieu de la population de Raqa, et de nombreux civils viennent travailler dans la zone industrielle contrôlée par eux, selon l’OSDH.
Ces raids contre les ultra-radicaux ont été menés la veille d’un réunion cruciale à Sotchi entre une délégation syrienne de haut niveau, conduite par le ministre des Affaires Étrangères Walid Mouallem, et le président Vladimir Poutine. Son objectif déclaré est de relancer les pourparlers de paix entre le régime et une partie de opposition. Selon le journal al-Watan, proche du régime, la Russie, principal allié du régime syrien, veut tenter d’organiser un « dialogue syro-syrien » à Moscou, incluant notamment des opposants « indépendants » de la Coalition de l’opposition, principal groupe opposant à Bachar al-Assad n
R.C.