Des opposants syriens appellent à l’application réelle du texte de l’amnistie générale promise par le président Bcahar Al-Assad aux personnes impliquées dans les troubles des dix derniers mois.
Plusieurs personnalités de l’opposition ont en effet appelé à l’application de cette amnistie pour la libération de tous les détenus. « Nous considérons que cette amnistie comme un pas positif mais nous allons l’évaluer après son sur le terrain », a insisté lundi M. Abdel Aziz Al-Kheir, responsable des relations extérieures au sein de l’institution de coordination pour les forces du Changement National Démocratique. « L’application de cette amnistie est tributaire du respect des engagements contenus dans le texte », a-t-il souligné.
M. Al-Kheir s’est dit toutefois inquiet d »’d’éventuelles décisions des autorités sécuritaires de faire des exceptions pour ne pas libérer certains nombre de détenus », appelant de ce fait toutes les parties politiques du pays et les défenseurs des droits de l’homme ainsi que les observateurs de la Ligue arabes à « surveiller l’application de l’amnistie » promise par le président Al-Assad. Dimanche dernier, M. Al-Assad a promulgué une loi d’amnistie pour les personnes ayant commis des crimes entre le 15 mars 2011 et le 15 janvier en cours, une période marquée par des contestations émaillées de violences qui ont fait des milliers de morts et blessés.
La libération des détenus est l’un des points contenus dans le plan de sortie de crise élaboré par la Ligue arabe qui prévoit aussi le retrait de l’armée de toutes les villes du pays et l’ouverture d’un dialogue national avec l’opposition et l’autorisation aux médias et observateurs de suivre la situation prévalant en Syrie. A ce propos, l’activiste syrienne Miss Kridi, membre de la l’institution de coordination suscitée, a tenu à souligné, elle aussi, que « l’amnistie doit concerner tous les détenus ». « On attend l’application de cette loi sur le terrain pour qu’on puisse en faire un jugement », a-t-elle dit.
« On doit vider complètement les centre des détention », a indiqué Mme Kridi, estimant qu »‘en cas de l’application de l’amnistie, il sera un soutien au travail des observateurs arabes », qui ont entamé il y’a plus de deux semaines leur mission de surveillance en Syrie. Pour sa part, M. Hucein Loaë, l’un des fondateur du courant de « Edification de l’Etat syrien (opposition) », a déclaré que la loi d’amnistie « n’aura pas de sens s’il ne profitera pas à tous les détenus ».
« Ceux qui ne seront pas libérés, nous les considéreront comme disparus, dont l’Etat doit répondre à ce sujet », a-t-il ajouté, appelant la cessation des arrestations et des détentions. Dimanche, dernier, les autorités syriennes ont libéré 190 détenus en vertu d’une grâce présidentielle.
La Syrie fait face depuis la mi-mars dernier à des contestations émaillées de violences que Damas attribue à des « gangs armés qui cherchent à déstabiliser le pays », dénonçant un « complot étranger ».