Syrie : l’ONU examine une déclaration pour faciliter l’accès humanitaire

Syrie : l’ONU examine une déclaration pour faciliter l’accès humanitaire
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Le Conseil de sécurité de l’ONU doit examiner lundi un projet de déclaration qui demande à Damas de faciliter l’accès à la population pour les agences humanitaires de l’ONU.

Le texte appellerait aussi à autoriser les convois d’aide en provenance de pays voisins à franchir la frontière syrienne. Selon des diplomates, la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, risque de s’y opposer car l’aide parviendrait alors directement à des zones frontalières tenues par l’opposition.

Ce projet de « déclaration de la présidence », qui n’est pas une résolution et requiert l’unanimité, est proposé par le Luxembourg et l’Australie. Ce dernier pays préside le Conseil jusqu’à fin septembre et pousse à une adoption très rapide.

Selon des diplomates, il s’agit de profiter de l’élan donné par la percée diplomatique réussie vendredi soir, quand le Conseil a adopté sa première résolution sur la Syrie depuis le début du conflit en mars 2011, un texte autorisant la destruction des armes chimiques syriennes.

Selon le projet, le Conseil se déclare « consterné par le niveau croissant et inacceptable de la violence et par la mort de plus de 100.000 personnes en Syrie », a rapporté l’AFP.

Il « condamne les violations des droits de l’homme et des lois humanitaires internationales par les autorités syriennes et des groupes armés (les rebelles) ». Il « condamne » également les « attentats terroristes » commis par des groupes liés à Al-Qaïda.

Le texte presse Damas « de prendre immédiatement des mesures pour faciliter l’extension des opérations de secours humanitaire et de lever les difficultés bureaucratiques ou les autres obstacles » posés à la livraison de l’aide.

L’Australie et le Luxembourg, qui ont proposé ce projet, travaillaient en coulisses sur un tel projet depuis le mois d’avril mais le dossier des armes chimiques a ensuite accaparé l’attention.

L’ambassadeur australien Gary Quinlan avait annoncé vendredi que son pays allait remettre ce texte sur la table en vue d’une adoption « en début de semaine ». « La catastrophe humanitaire ne cesse de s’aggraver » et 6.000 nouveaux réfugiés arrivent chaque jour dans les pays voisins de la Syrie, a-t-il souligné.

Selon l’ONU, plus de deux millions de Syriens ont fui dans les pays limitrophes et environ six millions d’entre eux ont été déplacés à l’intérieur du pays. Le conflit a fait plus de 110.000 morts en deux ans et demi.