Syrie / Ligue arabe ,Les observateurs sur le terrain

Syrie / Ligue arabe ,Les observateurs sur le terrain

L’attitude affichée par les autorités syriennes qualifiée de coopérative par la délégation de la Ligue arabe.

Les observateurs de la Ligue arabe sont en route pour Homs, bastion de la révolte contre le régime du Président syrien Bachar al-Assad, a déclaré aujourd’hui le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, chef de cette mission, faisant état jusqu’à présent de la «coopération de Damas».

«Je vais à Homs. Jusqu’à présent, ils ont été très coopératifs», a indiqué le général, arrivé ce week-end à Damas, en parlant des autorités syriennes. Cinquante observateurs arabes sont arrivés, hier, lundi, en Syrie pour surveiller la situation sur le terrain. Une première équipe de la Ligue arabe était arrivée jeudi à Damas pour préparer la mission. Cependant, les observateurs travaillent dans des conditions que la Ligue arabe dit ne pas être bonnes (…) «Je pense qu’on a mal négocié peut-être les conditions de travail des observateurs», a-t-il ajouté. Leur mission fait partie d’un plan de sortie de crise de la Ligue arabe qui prévoit l’arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l’armée des villes et la libre circulation dans le pays pour les observateurs arabes et la presse. Le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité de l’opposition, a, quant à lui, demandé, hier, lundi, au Conseil de sécurité de l’ONU «d’adopter» le plan de la Ligue arabe sur la Syrie estimant que celle-ci n’avait «pas les moyens de le faire appliquer». Commentant l’arrivée de la délégation des observateurs de la Ligue arabe hier en Syrie, le dirigeant du CNS, Burhan Ghalioun, a estimé que ces délégués «ne pouvaient pas aller là où les autorités ne veulent pas qu’ils aillent». Ainsi, pour ce conseil, «il est meilleur que le Conseil de sécurité de l’ONU s’empare de ce plan (arabe), l’adopte et donne les moyens de l’appliquer», a déclaré également le dirigeant du CNS, lors d’une conférence de presse. «Aujourd’hui, le plan arabe est un bon plan pour désamorcer la crise mais je crois que la Ligue arabe n’a pas vraiment les moyens de (le) faire appliquer», a-t-il indiqué. S’il est adopté par l’ONU, «cela lui donnera plus de force», a-t-il estimé soulignant que jusque-là «le gouvernement syrien n’a pas respecté ses engagements».

R. I. / Agences