Syrie : Les 18 criminels responsables des tueries de civils sur une liste rouge

Syrie : Les 18 criminels responsables des tueries de civils sur une liste rouge

18 criminels de guerre. L’Union européenne a étendu les sanctions contre le régime syrien à 18 personnes, essentiellement des militaires, visés désormais par des gels d’avoirs en Europe et des interdictions de voyager sur le continent.

Parmi les militaires concernés figurent notamment le général Jumah Al-Ahmad, commandant des forces spéciales, le Colonel Lu’ai al-Ali, responsable des services secrets dans la ville de Deraa, Général de corps d’armée Ali Abdullah Ayyub, Chef d’état-major général adjoint (chargé du personnel et des ressources humaines), Saqr khayr bek, ministre adjoint de l’intérieur.

Tous sont responsables des tueries civiles qui ont fait plus de 3500 morts depuis mars 2011.

Bassam SABBAGH, avocat d’affaires et soutien financier du régime, fait également partie de la liste.

L’Union européenne a aussi décidé de geler des prêts européens dans le pays en raison de la poursuite de la répression.

Cela concerne dans le détail des crédits de la Banque européenne d’investissement (BEI) ainsi qu’une assistance technique prévue dans ce domaine.

La BEI a accordé entre 1978 et 2010 plus de 1,7 milliard d’euros de prêts à la Syrie, dont plus de la moitié dans le secteur de l’énergie. Elle a été dotée pour la période 2007-2013 d’une enveloppe de plus de 10,7 milliards d’euros pour des projets dans neuf pays méditerranéens, dont la Syrie.

L’UE avait déjà sanctionné au cours des derniers mois 56 personnes jugées responsables de la répression et gelé les avoirs de 19 organisations ou entreprises soupçonnées de soutenir le pouvoir en place, y compris la Commercial Bank of Syria.

L’Europe a enfin décrété un embargo sur les armes à l’encontre du pays, interdit l’importation de produits pétroliers, banni tous les investissements et prêts dans des nouveaux projets pétroliers en Syrie et enfin stoppé la fourniture de billets de banques à la banque centrale.

Les nouvelles mesures surviennent peu après la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie de ses instances à compter du 16 novembre pour ne pas avoir mis en oeuvre un plan d’apaisement qu’elle avait mis au point pour le pays.

Ce plan prévoyait notamment le retrait des forces armées des villes où le mouvement de contestation est actif et la libération des manifestants arrêtés depuis le début des violences.

La Ligue arabe a aussi commencé à étudier « la mise en place d’un mécanisme pour protéger les civils en Syrie ».

La liste complète des 18 criminels