Des affrontements ont opposé dimanche matin les troupes à des rebelles à Damas et Alep. Les combats ne s’arrêtent pas. L’armée syrienne a lancé des assauts pour reprendre plusieurs quartiers de Damas et Alep, deuxième ville de Syrie.
A Damas, où l’armée a regagné du terrain vendredi à la faveur d’une contre-offensive, les affrontements se sont concentrés dans les quartiers de Barzé et les vergers de Mazzé, le quartier huppé commandant l’entrée ouest de la capitale, selon ces militants.
L’agence AFP ajoute qu’une explosion a été entendue dans la zone de Mazzé, et dans le centre de Damas, les agents de sécurité ont intensifié leur présence, inspectant des voitures et contrôlant les identités.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), des troupes syriennes appuyées par des chars ont lancé un assaut sur le quartier de Barzé (nord) et de violents affrontements s’y déroulent.
A Alep (Nord), où un nouveau front a été ouvert vendredi, l’armée a lancé dimanche à l’aube une offensive pour tenter de reprendre le quartier de Salaheddine, dont l’Armée syrienne libre (ASL), composée de civils ayant pris les armes et de déserteurs, a pris le contrôle, a indiqué à l’AFP un militant joint par téléphone. « De violents combats se déroulent depuis l’aube », a précisé ce militant, selon lequel l’ASL tient, en outre, partiellement les quartiers de Sakhour, Hanano et Sayf al-Dawla.
Au total, 164 personnes ont été tuées dans les violences de samedi : 86 civils, dont trois détenus qui ont péri lors d’une mutinerie dans la prison centrale de Homs (Centre), 49 militaires et 29 rebelles, selon l’OSDH. Un bilan précédent faisait état de 130 morts.
Le soutien aveugle d’Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, au clan Assad
Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a multiplié les gages de soutien à Bachar Al-Assad. Et loin d’afficher une position plus réservée que les récents coups portés au pouvoir syrien par la rébellion auraient pu lui suggérer, Hassan Nasrallah a rendu un nouvel hommage appuyé, mercredi 18 juillet, à la Syrie des Assad. Le leader chiite a estimé que les trois hauts responsables syriens, dont le beau-frère du président, tués mercredi dans l’attentat contre un bâtiment de la sécurité nationale à Damas, « incarnent la Syrie qui a soutenu la résistance ». De quoi fâcher parmi les activistes syriens, pour qui ces hommes représentent surtout la répression.
Partenaire militaire
M. Nasrallah a aussi souligné le rôle majeur de la Syrie auprès des mouvements arabes de lutte contre Israël. Pour le Hezbollah, la Syrie est un « véritable partenaire militaire ».
C’est elle qui a « offert » les « armes les plus importantes » utilisées par le parti chiite armé lors de la guerre de 2006 avec l’Etat hébreu.
Par de tels propos, Hassan Nasrallah relève, à son corps défendant, la vulnérabilité de son parti aujourd’hui. Le Hezbollah redoute l’effondrement de ce régime qui est « plus qu’un pont » ayant permis le transit de l’arsenal militaire iranien par son territoire.
La perte d’un tel allié fragiliserait le parti chiite en cas de conflit avec Israël, en coupant les voies de réarmement.
Le chef du parti de Dieu se veut pourtant confiant : il a promis aux Israéliens de nouvelles ’surprises’ en cas d’attaque contre le Liban.
Hassan Nasrallah rappelle aussi que la stratégie militaire prime sur tout autre aspect pour le parti, dans ses prises de position par rapport à la Syrie
Par : R.I / Agence