SYRIE : la radio-télévision cible d’un attentat ce matin

SYRIE : la radio-télévision cible d’un attentat ce matin

Damas, la capitale Syrienne, s’est réveillée ce matin sous la déflagration d’un attentat qui a ciblé le siège de la radiotélévision. La télévision d’Etat, qui a vire diffusé l’information, a précisé qu’il s’est agi d’une bombe qui a explosé au troisième étage du bâtiment.

Selon la même source, l’attentat a fait des victimes. Elle n’a toutefois pas déterminé leur nombre. Cependant, il n’est à déplorer que des blessés.

L’attentat a visé les bureaux de la direction générale de la radio-télévision. Les programmes n’ont pas été interrompus. Avec cet attentat, qui n’a pas été encore revendiqué, c’est un symbole fort du régime tyrannique de Bachar Al Assad qui est visé, tant est que la radio-télévision syrienne reste un redoutable instrument de propagande entre les mains du régime. Il ne s’agirait visiblement pas d’un attentat Kamikaze comme celui qui avait ciblé auparavant le bâtiment de la sécurité nationale et qui a couté la vie à quatre hauts responsables, dont le ministre de la défense syrien. L’attentat est survenu alors que le pouvoir à Damas soutenait qu’il avait rétabli le contrôle sur l’ensemble de la capitale.

Et alors que la poudre tonne de nouveau à Damas, le premier ministre Riad Hijab, chargé le 6 juin dernier de former un gouvernement, est démis de ses fonctions, selon la télévision d’Etat. Une version qui se trouve contredite par l’OSDH qui, elle, évoque une défection. Cette version est plus plausible, puisque le ministre n’a pas tardé à confirmé sa défection. Selon un de ses porte-parole, il aurait rejoint l’opposition. Son geste se veut une dénonciation du « génocide collectif » auquel s’adonne sans retenue le régime de Bachar Al Assad. Cette défection ne manquera pas d’affaiblir davantage le régime qui montre des signes patents d’agonie.

Hamid Guerni