Syrie : la Ligue arabe appelle au dialogue

Syrie : la Ligue arabe appelle au dialogue

La Ligue arabe a appelé les parties en conflit en Syrie à engager un dialogue le plus vite possible, a déclaré mercredi le secrétaire général de la Ligue Nabil al-Arabi, en visite à Moscou. « Le règlement négocié du conflit en Syrie ne viendra de nulle part.

J’admets qu’il n’y a pas de divergences entre la Ligue arabe et la Russie sur le texte (du communiqué de Genève). Certaines parties essaient toutefois d’interpréter différemment le texte, notamment concernant la façon de lancer la période de transition », a souligné M. Al-Arabi.

Il a estimé que le « principal est d’engager la période de transition et de former un gouvernement de transition, ce qui n’est pas du tout facile, mais nous avons convenu que c’est là notre objectif ».

M. al-Arabi a ajouté à l’issue d’une session du Forum de coopération russo-arabe à Moscou « que les relations entre la Ligue arabe et Damas se poursuivaient malgré la suspension de la participation syrienne aux réunions de la Ligue.

« La Syrie ne prend plus part aux réunions parce qu’elle n’applique pas les résolutions qu’elle a approuvées elle-même auparavant. La Russie entretient de bons rapports avec Damas, et nous espérons que Moscou en profitera pour persuader le gouvernement syrien qu’on ne peut désamorcer la crise que par des moyens pacifiques », a ajouté le secrétaire général.

Devenue guerre civile, la révolte en Syrie se poursuit depuis mars 2011. Selon les Nations unies, le conflit a déjà fait près de 70.000 morts. L’Occident et certains pays arabes réclament le départ du président Bachar el-Assad, en estimant que cela mettra fin aux violences. De leur côté, la Russie et la Chine craignent qu’une ingérence extérieure en Syrie n’aggrave le conflit et ne désorganise complètement l’Etat syrien.

Lors de sa première réunion le 30 juin 2012 à Genève, le Groupe d’action sur la Syrie a adopté un communiqué dans lequel il a formulé des principes visant à régler la crise syrienne. Il s’agit notamment de la création d’un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit.