Syrie ,Kofi Annan réclame un cessez-le-feu «immédiat»

Syrie ,Kofi Annan réclame un cessez-le-feu «immédiat»

Le gouvernement syrien devrait faire un « geste de bonne volonté » en appliquant immédiatement et « en premier » le cessez-le-feu prévu dans le plan de paix en six points de Kofi Annan qu’il a accepté, a déclaré vendredi le porte-parole de l’émissaire de l’Onu et de la Ligue arabe.

«Nous attendons de lui qu’il applique le plan immédiatement », a dit Ahmad Fawzi au cours d’un point presse à Genève.

Ce document en six points, approuvé par le Conseil de sécurité de l’Onu, prévoit entre autres l’arrêt des combats, le retrait des forces déployées dans les centres urbains et l’ouverture du dialogue avec l’opposition.

« Il demande au gouvernement de retirer ses troupes, de cesser d’utiliser des armes lourdes dans les zones habitées. L’implication évidente, c’est que le gouvernement doit arrêter (les combats) en premier et ensuite discuter de la cessation des hostilités avec l’autre partie et avec le médiateur », a déclaré Ahmad Fawzi.

Interrogé sur le soutien de la Russie et de la Chine à une telle initiative, le porte-parole a souligné que ces deux pays avaient apporté un soutien sans réserve au plan de paix.

« La logique est simple. Nous demandons au camp le plus fort de faire un geste de bonne volonté et d’arrêter la tuerie. Nous sommes convaincus que s’il fait cela, l’opposition lui emboîtera le pas », a-t-il dit.

Le porte-parole a par ailleurs annoncé que Kofi Annan se rendrait à une date encore indéterminée en Iran pour évoquer le dossier syrien. L’ancien secrétaire général de l’Onu s’est déjà rendu au Caire, à Ankara, Doha, Pékin et Moscou pour promouvoir son plan de sortie de crise.

Des quartiers de Homs

bombardés

L’armée syrienne bombardait, hier, plusieurs quartiers de la ville de Homs où sont encore retranchés des rebelles, et intensifiait ses assauts dans la province d’Idleb en incendiant des maisons, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) rapporte l’Agence française de presse.

La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, est arrivée hier à Ryad pour des entretiens axés sur la crise en Syrie où la répression se poursuit malgré l’approbation par le président Bachar al-Assad du plan de sortie de crise de l’émissaire international, Kofi Annan.

Mais M. Assad a conditionné la réussite du plan à l’arrêt des violences commises selon lui par les « groupes terroristes », en référence aux rebelles.

Les entretiens de Mme Clinton avec le roi Abdallah et le chef de la diplomatie Saoud Al-Fayçal porteront sur les « efforts de la communauté internationale pour mettre fin au bain de sang ».

Sur le terrain, au moins 15 obus de mortier se sont abattus sur les quartiers Bab Tadmor, Boustane al-Diwane, Hamidiyé et Safsafé à Homs (centre), troisième ville de Syrie, où les forces gouvernementales tentent d’écraser les poches de résistance.

Dans la province d’Idleb (nord-ouest), les forces gouvernementales ont lancé une opération près de la ville de Maarat al-Noomane, procédant à des perquisitions et incendiant quatre maisons, a ajouté l’ONG.

Avant l’aube, des combats entre armée et rebelles ont eu lieu à Harasta et Erbine, à une dizaine de km de Damas, après une attaque des insurgés qui ont tiré des roquettes RPG sur un poste de sécurité, d’après l’OSDH.

De violents combats se déroulaient par ailleurs dans les provinces de Hama (centre) et Deir Ezzor (est), selon les Comités locaux de coordination, qui animent la contestation sur le terrain.

Le pouvoir syrien refuse de reconnaître la contestation l’assimilant à du « terrorisme ».

Par : R. I./ Agences