L’armée libanaise a saisi, samedi, trois conteneurs d’armes en provenance de Libye et destinées à la rébellion syrienne à bord d’un navire arraisonné la veille dans le nord du pays, a annoncé à l’AFP une source des services de sécurité.
Ce chargement se composait de mitrailleuses lourdes, d’obus, de roquettes, de lance-roquettes et d’explosifs, a précisé cette source.
Un autre responsable de la sécurité a affirmé que le navire, qui battait pavillon du Sierra Leone, avait obtenu un permis d’accoster dans le port de Tripoli (Nord).
Les autorités syriennes et des sources au sein de la sécurité libanaise ont à plusieurs reprises affirmé que des armes étaient acheminées clandestinement depuis le Liban pour venir en aide aux rebelles qui cherchent à renverser le régime du président Bachar al-Assad.
Le « Lutfallah II » est parti de Libye avant de faire une escale au port égyptien d’Alexandrie, avant d’être intercepté et fouillé par la marine libanaise dans le port de Selaata, à environ 50 km de Beyrouth, selon la même source.
Selon cette source, le capitaine du navire et l’équipage ont été remis aux renseignements militaires à Tripoli pour y être interrogés.
Un correspondant de l’AFP a vu trois camions militaires convoyant les trois containers en direction de Beyrouth, escortés par huit jeeps militaires et un hélicoptère.
Un habitant a affirmé à l’AFP que le navire avait quitté le port dans la matinée, escorté par la marine libanaise, vers une destination inconnue.
La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire sans précédent qui s’est militarisée au fil des mois face à la répression meurtrière menée par le régime. En 13 mois, les violences ont fait plus de 11.100 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Des combats près d’un palais présidentiel de Lattaquié
Des combats ont opposé, hier à l’aube, soldats syriens et militaires dissidents près d’un palais présidentiel dans la région côtière de Lattaquié (ouest), rapporte le journal Libération.
L’ONG précise que ces affrontements se sont déroulés dans le village de Borj Islam, où se trouve le palais présidentiel, sans faire état de victimes.
De son côté, Sema Nassar, militante à Lattaquié, a affirmé que ces combats avaient éclaté alors que «30 officiers et des soldats d’une base militaire proche du palais présidentiel à Borj Islam s’apprêtaient à déserter avec leurs armes».
Ces nouvelles violences interviennent au lendemain d’une journée meurtrière en Syrie, avec 14 morts, selon l’OSDH, dont 10 civils, en majorité des manifestants abattus par les troupes du régime. Une explosion à Damas, attribuée par les autorités à des «terroristes», avait, en outre, fait vendredi 11 morts et 28 blessés, selon les médias officiels.
Par : R. I./ Agence