Syrie: de Mistura confiant dans de nouvelles négociations en juin

Syrie: de Mistura confiant dans de nouvelles négociations en juin

NATIONS UNIES (Etats-Unis) – Le médiateur de l’ONU en Syrie Staffan de Mistura s’est montré plutôt confiant lundi dans la possibilité de convoquer une septième session de négociations de paix sur la Syrie courant juin, à Genève.

Rendant compte au Conseil de sécurité de l’ONU de la sixième session qui s’est terminée vendredi, il a affirmé que « toutes les parties s’étaient montrées réceptives à l’idée que l’ONU convoque une septième session, que nous souhaitons tenir courant juin ».

Un sixième round de négociations de paix sur la Syrie sous l’égide de l’ONU a pris fin vendredi sans réel progrès.

Il s’agissait de quatre jours de négociations indirectes à Genève entre la délégation de Damas, dirigée par l’ambassadeur aux Nations unies Bachar al-Jaafari, et le Haut Comité des Négociations (HCN) qui réunit l’opposition

Seule avancée tangible obtenue: des entretiens de fonctionnaires de l’ONU avec des experts du gouvernement, d’une part, et de l’opposition, d’autre part, pour aborder « des questions juridiques et constitutionnelles ».

« Pour la première fois nous avons eu l’accord de toutes les parties pour discuter avec nous au niveau des experts », a souligné M. de Mistura, ajoutant qu’il s’agissait « d’une nouvelle étape dans la préparation d’une vraie négociation ».

Il a réaffirmé à ce propos que ces réunions d’experts « n’avaient pas pour but de remplacer les négociations formelles » et que l’ONU « ne cherchait pas à mettre au point une nouvelle constitution syrienne à Genève ».

« Nous ne faisons que préparer le terrain pour le moment où les Syriens pourront le faire », a-t-il ajouté.

Au total, six séries de pourparlers indirects ont déjà été organisées depuis 2016 sur les bords du lac Léman par M. De Mistura, sans parvenir à trouver une issue pour mettre fin au conflit, les discussions ayant achoppé à chaque fois sur le sort réservé au président syrien, dont l’opposition exige le départ.

En six ans, cette guerre a causé la mort de plus de 320.000 personnes, chassé plus de la moitié des Syriens de leurs foyers et détruit l’économie et les infrastructures du pays.