Une attaque de Daech samedi près de la ville syrienne de Deir Ezzor, dans l’est du pays, a été particulièrement meurtrière. Selon une ONG, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). En tout, 135 personnes, 85 civils du village de d’Al-Bgheliyeh et 50 combattants prorégime ont été tuées. Le gouvernement syrien a dénoncé «un massacre».
Ce dimanche, l’OSDH affirme que plus de 400 civils ont également été enlevés, dont des femmes et des enfants. Ils ont été emmenés dans d’autres zones contrôlées par Daech.
Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, a déclaré craindre que Daech « n’exécute les civils ou ne réduise les femmes à l’esclavage sexuel comme il l’a fait plusieurs fois dans le passé ».
Des familles entières ont été tuées par balle ou par décapitation. De nombreux corps ont été jetés dans l’Euphrate.

Al-Bgheliyeh est un village sunnite dont les habitants sont réputés favorables au régime syrien.
Daech a revendique cette «vaste attaque» et affirmé dans un communiqué avoir pris le contrôle de la banlieue d’d’Al-Bgheliyeh.
L’attaque a commencé avec l’arrivée d’une trentaine de kamikazes, avant que n’arrivent des centaines de combattants de Daech. Si le bilan se confirme, c’est l’un des plus élevé pour une seule journée dans la guerre déclenchée en mars 2011.
Le nouveau bain de sang survient alors que les forces favorables au régime de Bachar al-Assad affrontent Daech dans la province d’Alep (nord).
Les prorégime ont mis en échec une attaque contre leur position près de la ville d’Al-Bab, sous la couverture de raids russes. Ils tentent de reconquérir Al-Bab, aux mains de Daech depuis fin 2013, après avoir repris plusieurs villages aux alentours et s’y trouvent désormais à moins de dix km.